Thierry Frémaux,  » Si nous avions su que nous l ‘aimions tant, nous l ‘aurions aimé davantage », édition Grasset, 2023.

On a beau sortir d’hospitalisation, on en est toujours vivant (et c’est tant mieux!) et on a encore le temps de faire parler sa cinéphilie et de lire des livres vivifiants en ce sens.

Et le livre-souvenir de Thierry Frémaux rentre bien dans ce cadre-là ; livre-hommage au grand cinéphile Bertrand Tavernier (1941-2021), souvenirs et anecdotes d’un Lyonnais d’origine et qui s’assume comme tel. Un livre très agréable à lire (avec un style littéraire affirmé), qui fourmille d’anecdotes et de précisions affûtées sur un véritable humaniste cinéphile. Un livre-somme dont le cadet Thierry Frémaux est rempli d’admiration et de sollicitude vis-à-vis de son aîné Bertrand Tavernier, qui lui apprend beaucoup, surtout par l ‘entremise de l’Institut Lumière, véritable structure cinéphile qui répond, par sa programmation, à de véritables enjeux didactiques et pédagogiques (il n’est qu’à voir et à constater sa riche programmation chaque semaine…). Un livre qui nous fait comprendre et assimiler les enjeux actuels et contemporains de la critique cinématographique, les divers courants cinéphiles et les disputes, polémiques afférentes.

Le maître et l ‘élève: Bertrand Tavernier et Thierry Frémaux.

Bertrand Tavernier, et le livre nous le montre bien, aura occupé tous les postes importants en matière cinématographique ; à la fois, attaché de presse, réalisateur, producteur, programmateur, critique…un formidable passeur cinéphilique avec des goûts bien affirmés (défenseur acharné le plus souvent de réalisateurs américains blacklistés, ennemi aussi de la bien-pensance critique ou du politiquement correct…) et un réseau de connaissances internationales (tant sur les plans des festivals internationaux, que des campus universitaires anglo-saxons). Bertrand Tavernier s’y révèle un maître, un érudit respecté et reconnu par tous les exégètes cinéphiliques.

Thierry Frémeaux, Bertrand Tavernier

Bref, un livre plus qu’utile et divertissant pour un maître cinéphilique unique en son genre, par sa culture et sa verve. Une véritable déclaration d’amour aussi pour toute une époque cinéphilique (Les années 1980 et 1990) et une structure (l’Institut Lumière dans sa naissance et son déploiement programmatique…), dont il faut rappeler le sens du service public réaffirmé semaine après semaine.

Fred Duval: « En signant huit albums par an, je n’estime pas surproduire! »

Encore une fois, recyclons, recyclons! Voilà un entretien de 2015 avec Fred Duval, scénariste complet, passant aussi bien du style SF, qu’aux séries policières qu’à l ‘uchronie et au steampunk. Du bon, du beau, du vrai et du pourtant pas frais, merci qui? Merci Dominique Vergnes…

Fred Duval est un scénariste polyvalent qui, comme Eric Corbeyran, a accompagné l’éclosion de la maison d’édition BD « DELCOURT » à l’orée des années 1990, avec des séries SF remarquables comme « Travis » ou « Carmen Mac-Callum ». Séries aux scénarios classiques mais efficaces avec des personnages individualistes qui se mouvent dans des mondes futuristes hostiles, mondes marqués par l’avènement de nouvelles technologies et la suprématie de firmes multinationales.

Rencontre avec un scénariste qui a tâté bon nombre de genres scénaristiques, à savoir: le thriller, la BD futuriste, d’anticipation, la série littéraire ou historique…Rencontre enfin avec un scénariste qui a un vrai point de vue sur l’état actuel de la BD et a collaboré avec bon nombre de dessinateurs différents.

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Crédit: Olivier Roller

Bonjour Fred Duval, vous avez étudiez l’Histoire. Que vous ont apporté ces années d’étude, concrètement, d’un point de vue scénaristique

Des connaissances bien entendu et surtout de la méthode pour travailler. Rechercher de la documentation, la classer. Mais rien d’un strict point de vue de la technique scénaristique.

Pourquoi le genre SF vous attire tant? Et quelles sont vos influences SF en roman, cinéma ou personnages…?

J’ai été un jeune lecteur de Jules Verne, puis j’ai découvert le cinéma de science fiction dont les histoires étaient souvent calquées sur les westerns que j’adorais, enfant ( j’avais 12 ans à la sortie de “Star Wars”). Vers 1977, 78, j’ai découvert “Pilote”, puis  “Metal Hurlant” et là ça a été le basculement définitif, les bd de Druillet ont été les plus importantes, surtout « la nuit » …

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Parallèlement, j’ai découvert la littérature SF américaines, Philip K Dick, Norman spinrad, Herbert etc.

Etes-vous surpris par les retours de lecteurs ou de fans de vos séries BD? Je pense à des personnages charismatiques comme Vlad Nyrki ou PACMAN…

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J’apprécie qu’on me parle plus des personnages des albums que j’écris plutôt que des inventions ou péripéties qui y sont décrites.

Vos séries BD SF possèdent un côté altermondialiste (des personnages seuls face à des multinationales qui les dépassent), sous-texte politique voulu ?

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Oui, depuis le début il y a 20 ans, l’idée était de présenter une version décalée de ce qui arrive à la société humaine depuis les années 50 et qui semble inéluctable, que ce soit au niveau de la dégradation de notre environnement qu’au niveau de la conquête par le secteur privé de domaines qui – de mon point de vue – devraient rester mutualisés, publics, financés par l’impôt : l’école, le soin, la défense et dans une certaine mesure l’énergie.

Thierry Joor de Delcourt m’avait un jour confié qu’Éric Corbeyran avait prévu, dès le départ, tous les tomes du « Chant des Stryges », ce fut le cas pour vos séries BD chez Delcourt?

Pas du tout, je fonctionne par cycles courts (5 albums maxi par aventure) et je discute avec les dessinateurs s’ils souhaitent aborder des sujets.

Vous avez accompagné l’éclosion de Delcourt en tant qu’éditeur BD dans les années 1990, que vous a apporté cette collaboration?

J’ai édité 90 % de mes albums chez Delcourt, cette collaboration m’a été bénéfique puisque je vis de mon écriture depuis 20 ans sans avoir besoin de compléments de revenus. Delcourt, c’est une maison qui progresse et évolue depuis bientôt 30 ans, dans le label série B que ce soit avec Vatine et Blanchard au début. Puis, depuis 10 ans, avec Blanchard seul comme éditeur, je pense vivre une vie professionnelle passionnante avec un respect commun et une amitié qui en est née au fil des années. La collaboration assez récente avec Jean-Pierre Pécau comme coauteur de Jour J a été un tournant très important également.

À quand une adaptation cinéma ou télévision des séries « Carmen MacCallum », « Travis » ou autres?  

Je ne sais pas, je m’en préoccupe peu. Depuis 15 ans, les droits de “Carmen” ont toujours été entre les mains de gens de l’audiovisuel, pour le moment rien n’a débouché

La collection « Jour J » est un incroyable concept, c’est vous qui en avez eu l’idée? Ce sont des BD d’anticipation, vous vous documentez beaucoup pour rendre tout cela plausible? (D’un point de vue problématique historique, c’est assez fascinant).

Jour J est une idée de Fred Blanchard qui nous a présenté à Pecau et moi le croquis de la première couverture en 2009 en nous disant avec un clin d’œil : on a le titre, le concept et un principe de couvertures qui seront toutes exécutées par Manchu, à vous d’écrire les meilleures histoires pour les meilleurs dessinateurs.

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Vos derniers coups de coeur en BD? Personnages, séries ou auteurs…

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“L’Arabe du futur” sans hésitation, parce que d’un point de vue d’écriture, Riad Sattouf touche à quelques chose qui se rapporte a la littérature, ce n’est pas fréquent en bande dessinée, je trouve ça fascinant, savoir si ses souvenirs sont exacts n’a aucune importance pur moi , l’intérêt est dans la manière dont on se trouve transporté dans le «  roman » et le style et le geste  de l’auteur.

“L’Ile des femmes” de Zanzim m’a également beaucoup plu

Vous suivez les combats du SNAC-BD?

Je suis adhérent et essaye de suivre ce qui se dit et de l’appliquer s’il y a des consignes. Les auteurs qui s’investissent méritent un sacré coup de chapeau, ces activités « politiques » sont chronophages, et on passe plus de temps a entendre ou lire des reproches des «tu aurais dû faire comme ça » que des remerciements.

Chaque année, plus de 5000 albums BD sont publiés, que pensez-vous de cette surproduction BD? Et comment voyez-vous le marché BD?

Je ne peux pas répondre à cette question en 3 lignes. Il n’y a pas 5000 nouveautés franco belges, mais plutôt 1200, il me semble… je crois en tout cas que tout le monde devrait balayer devant sa porte avant de balancer des jugements à l’emporte-pièce. En ce qui me concerne, je publie 8 albums par an (parfois 7 parfois 10) et je n’estime pas surproduire et suis près à en débattre avec qui voudra.

Vous êtes considéré comme un auteur commercial et de séries (un bon faiseur?) ; en ce sens, pensez-vous que vous ne serez jamais récompensé à des festivals BD (du style Saint-Malo, Angoulême ou Bruxelles…)?

J’ignore qui me considère comme vous le décrivez, en fait…  Je n’écris pas pour avoir des récompenses, d’ailleurs j’en ai reçu quelques unes et c’est toujours un plaisir.

Vos projets futurs en BD et festivals BD?

« Mousquetaire » en janvier avec Calvez, un one shot avec Stéphane Créty qui se déroule en Algérie, un roman graphique édité par David Chauvel chez Delcourt avec Nicolas Sure au dessin.

Pour les festivals, ceux de Seine Maritime (Darnétal, Dieppe) et les Utopiales à Nantes.

Propos recueillis par Dominique Vergnes

Découvrez les séries de Fred Duval: Carmen Mc CallumTravisHauteville HouseJour J et bien d’autres…

CREATIVE MAKER: une association cinéphile d’utilité publique!

En voilà une association TRES utile ; si vous n ‘avez pas eu la chance de faire une grande école de cinéma et de pouvoir manier, pratiquement, les outils cinématographiques, cette association est pour vous!

Situé à Nantes au 70 rue de Coulmiers, cette association propose des cours de cinéma, des ateliers d’initiation et de perfectionnement, des ateliers scolaires et périscolaires…tout afin de permettre l’émergence de jeunes talents et de projets créatifs.

Des ateliers de création et de perfectionnement qui s’accompagnent d’événements comme le 48 Hour Film Project et les appels à projet du Laboratoire. On peut aussi regarder et analyser des films au Concorde à Nantes par le biais du ciné-club. Et toujours dans le cadre des événements hors les murs, Créative Maker propose des ateliers cinématographiques lors du Sofilm Summercamp chaque année.

Le Sofilm Summercamp sous les nefs de l ‘île de Nantes:

https://www.jds.fr/nantes/manifestations-et-animations/festival/sofilm-summercamp-173211_A

Du bon, du beau et du vrai dans une ambiance professionnelle sous la houlette de formateurs compétents afin d’acquérir des savoirs-faire et de véritables compétences, mais aussi et surtout faire aboutir des projets artistiques. Alors n’hésitez pas les passionnés de cinéma, cette association est pour vous.

JUST DO IT!

Le lien de l ‘association:

http://www.creativemaker.fr/association/

http://mooc.creativemaker.fr/index.php?r=dashboard%2Fdashboard

Rui Nogueira: le cinéma selon Jean-Pierre Melville (éd.les cahiers du cinéma, 2021)

Il est des rencontres fortuites qui sont salvatrices et formatrices ; comme la rencontre par hasard de Rui Nogueira, célèbre critique d’origine portugaise au festival du film de la Rochelle 2021.

Bon pied, bon oeil Rui Nogueira qui venait dédicacer son fameux livre sur Jean-Pierre Melville ; livre réédité (dont l ‘édition originale date depuis 1973), mais toujours d’actualité. Discussion à bâtons rompus sur Jean-Pierre Melville, cinéaste qui annoncerait la Nouvelle Vague et dont l ‘épure fictionnelle s’est forgée de film en film pour tendre vers l ‘abstraction.

Livre passionnant pour de vrais cinéphiles, ce livre se décompose en plusieurs entretiens qui reviennent sur les grands films de Jean-Pierre Melville, que ce soit « le silence de la mer », « le doulos », « le cercle rouge » ou « le samouraï ». Où l ‘on s’aperçoît que JP Melville a bien conscience de « construire » une oeuvre avec les années ; il explique son fonctionnement intellectuel et pratique et pourquoi, il choisit telles thématiques plutôt qu’une autre. Se dessine ainsi un véritable fan de cinéma, très cinéphile qui porte très haut le cinéma noir américain.

Oliver Stone: « A la recherche de la lumière »(Ed. L’Observatoire, 2020).

En voilà une autobiographie qu’elle est excellente! Peut-être la meilleure biographie cinéma que j ‘ai lu (avec celle de William Friedkin). Un livre très bien écrit et argumenté qui revient sur le parcours hors norme en tant qu’artiste et réalisateur d’Oliver Stone, des années 1960 aux années 1980.

Un parcours sinueux, ombrageux à l ‘image du personnage, mais une biographie remarquable qui nous montre qu’être un réalisateur singulier, avec un univers propre, et bien c ‘est extrêmement difficile. Qu’avant d’accoucher de films aussi singuliers que « Platoon » ou « Salvador » quel parcours du combattant, il faut affronter, beaucoup de reniement, de refus voire de souffrances.

https://www.youtube.com/watch?v=Od1wfZe6EvE&t=21s

Livre passionnant, très personnel et intime qui nous détaille un Oliver Stone des années 1960 aux années 1980 ; un Oliver Stone rentrant de la guerre du Viêtnam et s’installant à New-York pour des études de cinéma réalisées dans la douleur et l’après Viêtnam, avec un certain Martin Scorsese comme professeur de cinéma…Le passage comme lieu d’habitation de New-York à Los Angeles aussi et ses studios de production.

D’abord scénariste, Oliver Stone a vraiment du mal à placer ses scénarios ; il galère face à une industrie et des producteurs sourds à ses thématiques ou à son positionnement (scénarios considérés comme trop crus ou trop politiques).

Cette autobiographie est passionnante car elle mélange l ‘intime et le professionnel ; les échecs professionnels avec les échecs personnels (Divorce d’avec son premier mariage notamment) jusqu’au triomphe de « Salvador »(1986) puis de « Platoon »(1986). Livre qui montre la dureté de ce milieu, l’omnipotence des producteurs et des agents, les fausses promesses ou les fausses espérances, les films qui ne se font pas.

S’estimant chanceux de vivre de sa passion et d’évoluer dans l ‘industrie du 7ème Art, Oliver Stone a participé à l ‘élaboration et aux scénarios de films comme « Scarface » ou « Midnight express » ou « l’année du dragon »‘(1987), ce qui nous vaut des descriptions « gratinées » de personnages comme Michael Cimino, Alan Parker, Al Pacino et même Brian de Palma pour « Scarface ». Livre passionnant car Oliver Stone ne s’épargne pas, il nous décrit ses addictions à la drogue, ses manques scénaristiques ou ses manques professionnels tout courts, les relations houleuses d’avec son père et surtout sa mère (d’origine française).

Mais l ‘originalité du livre, ce sont les détails de tournage, les détails de production et les relations avec les acteurs (la troupe d’acteurs de « Platoon », la dureté de la jungle philippine notamment…). Oliver Stone nous décrit très bien aussi les mécanismes de production, de réputation aussi ; comment on peut passer de scénaristes à succès à réalisateur n ‘ayant aucun succès jusqu’aux triomphes critiques et publics de « Platoon »(1986).

Une autobiographie remarquable et positiviste à souhait. Toujours y croire finalement pour réaliser ses rêves.

Sujet: le rôle et le statut de la femme dans la civilisation romaine (Epoque royale-République-Empire).

Dans la série, rien ne se perd, rien ne se jette et faisons profiter aux masses populaires nos travaux universitaires ; voilà un bel exposé typique de Master 1 (et je ne vous dis pas dans quelle filière…) pour le cours Femmes et Antiquité. Ca vaut plus que la moyenne non? JUST DO IT!

Nantes. Mobilisation en stand-by à la fac - Nantes.maville.com

Dans presque toutes les sociétés antiques, les femmes n ‘avaient aucun droit et la société romaine ne dérogeait pas à cette règle.

Les femmes de Rome étaient considérées comme mineures, mais son statut et ses rôles dans la société romaine ont bien évolué surtout à l ‘époque du Haut Empire romain.

Dès la naissance de Rome, les femmes sont laissées de côté au profit de mythologies essentiellement masculines (Romulus et Rémus) et ce n ‘est qu’avec l ‘enlèvement des Sabines que la place des femmes dans la Rome antique a son importance dans la mythologie romaine (Manque de femmes pour la ville de Rome à l ‘origine de l ‘enlèvement des Sabines).

ROMULUS ET REMUS (la louve capitoline) :

L ‘enlèvement des Sabines (1634-1635) par Nicolas Poussin :

Les Sabines auront ainsi un rôle majeur dans l ‘aménagement rural et urbain de Rome ( , mais dès l ‘origine, la place des femmes est austère et marquée par une rigidité de tous les instants ; les femmes se couvrent ainsi la tête en public, elles portent des robes de laine (la stolia) ainsi qu’un manteau (la palla) qui recouvrait aussi bien les épaules que les pieds.

Les femmes romaines étaient donc bien entravées par leurs vêtements. Même lorsqu’elles se mariaient, les femmes romaines cachaient leurs corps avec leurs vêtements. Dès le commencement de la civilisation romaine, les Romains cherchent des mères et non des femmes.

Différents habits de la femme romaine :

Mais les femmes romaines cachaient leurs corps sous la Royauté, elles montrent leurs corps sous l ‘Empire…le maquillage et les parfums font ainsi leur apparition sous l ‘Empire ; les corps se magnifient et les miroirs sont des objets courants à cette époque.

Les toges se colorisent (le pourpre est ainsi un symbole luxueux sous l ‘Empire), les coiffures se modernisent et sont de plus en plus voyantes sous l ‘Empire.

Diverses formes de coiffure  pour la femme romaine:

Les femmes romaines sont installées dans le foyer et il faudra attendre des siècles pour qu’elle reçoivent un véritable enseignement scolaire. La matrone est ainsi cantonnée à l ‘intérieur du foyer, alors que les hommes peuvent se rendre à l ‘extérieur.

A l ‘intérieur de la maisonnée, elle tisse des toges et file la laine ; elle ne s’occupe guère des tâches ménagères (sous l ‘Empire, ce sont le plus souvent les esclaves qui réalisent ces tâches ménagères souvent ingrates) .

La femme romaine est une femme d’ordre et de devoirs, et elle ne vit que pour son ménage et ses enfants. Mais selon les époques romaines, on constate des évolutions sociales et politiques dans le rôle et le statut des femmes, entre classes sociales notamment, entre plébéiens et patriciens notamment, entre esclaves femmes et affranchies ; les patriciennes tendent vers l ‘émancipation (mieux éduquées notamment…), alors que les plébéiennes seraient fidèles aux modèles anciens de vertu. Modèles de vertu que l ‘on retrouve dans les cultes religieux (des cultes spécifiques pour les patriciennes, d’autres cultes religieux pour les plébéiennes…).

Tout au long de cette époque, la femme romaine reste sous tutelle masculine, elle ne possède pas le droit de vote. Elle appartient soit à son père étant jeune, soit à son mari. Le rassemblement des femmes romaines est aussi interdit et si elles ont une requête à demander, elles doivent passer par leurs époux.

Ainsi, ce ne sont pas des citoyens à part entière. Et cette notion de dépendance est essentielle pour comprendre le rôle des femmes à cette époque ; seul le « pater familias » est sous la dépendance de personne ; il est dit « sui iris »(autonome en droit), nous sommes bien dans un système patrilinéaire strict.

Par contre, les femmes romaines avaient quelques droits juridiques, comme le fait de témoigner devant un tribunal, elles pouvaient hériter à part entière, elles ont droit comme les hommes à l ‘éloge funèbre lors de leurs funérailles… et les maris pouvaient aussi traduire leurs femmes devant un tribunal en cas d’adultère reconnu.

Ainsi, dans tous les textes latins de l ‘époque, les femmes se définissent principalement selon leurs maris ou familles. Les femmes, sous la République, se marient très jeunes et ont des rapports sexuels de même, vers 12 ans environ. Actes sexuels qui n ‘ont de buts que la procréation et non le plaisir sexuel.

Selon Sénèque : « le sexe féminin est fait pour obéir, le masculin pour commander ».

Mais à la fin de la République et sous l ‘Empire, de nombreux hommes romains s’engagent dans l ‘armée de métier, laissant les matrones s’occuper du foyer et des enfants, ce qui leur donnent encore plus d’importance dans la vie de la Cité.

De plus, avec l ‘arrivée de nouvelles esclaves, les matrones romaines se voient libérer de nombreuses activités ménagères ou sociales, ce qui favorisent leurs émancipations sociales.

De plus, sachant que dans le monde romain, la mortalité infantile est très importante ; beaucoup de bébés ne dépassent pas un an de vie ; les relations mère-enfants sont donc souvent inexistantes à cet âge-là ; il existe peu d’affection entre la mère et son enfant sauf à un âge plus avancé. Les matrones sont cependant très respectées à Rome, car elles gèrent la maisonnée ; à l ‘opposé, une femme sans enfants est considérée comme inutile et donc exclue de la vie de la Cité.

Alors qu’accoucher pour la femme romaine est un moment à risque (Un accouchement sur 5 est fatal pour la femme romaine…), peu de médecins s’avèrent qualifiés pour l ‘accouchement.

Mais sous l ‘Empire, on constate de vrais progrès dans divers domaines éducatifs comme la lecture ou le calcul, et même la musique ou la philosophie. La vertu n ‘est pas la seule qualité recherchée et voulue pour les femmes romaines, mais l ‘on recherche aussi sa beauté (intérieure et extérieure).

Les femmes romaines de pouvoir : l ‘exemple d’Agrippine (15-59 ap JC)

Son fils l ‘Empereur Néron  (37-68 ap JC):

Rappelons que d’un point de vue législatif, la femme romaine n ‘a peu ou pas de droits, mais en réalité et de manière indirecte ou directe, les femmes régnaient en maître dans leurs maisonnées ou dans les hautes sphères du pouvoir.

Exemple frappant d’Agrippine, femme de l ‘Empereur Claude, qui use de son influence occulte pour mettre en avant et faire parvenir au pouvoir son fils Néron ; elle aurait fait ainsi empoisonner son oncle l ‘Empereur Claude et mis à l ‘écart le fils naturel de Claude, Britannicus.

Livie (55 av JC-29 ap JC) :

Autre exemple, Livie (55 av JC-29 ap JC), l’épouse de Claudius Tiberius Nero, elle eut 2 fils : Tibere et Drusus ; elle devint la femme d’Octave, futur Empereur Auguste, et poussa pour que son fils Tibère succéda à Auguste comme Empereur (ce qui se produisit en 14 ap JC). On l’accusa ainsi d’avoir organisé la mort des petits-fils d’Auguste afin de mettre sur le trône de l ‘Empire son fils Tibère.

De manière générale, ces femmes de pouvoir ne se mettent pas en avant directement, mais mettent en avant leurs fils ou filles, leurs descendants ou leurs familles afin de conquérir les places ou pouvoirs temporels. Elles règnent ainsi par procuration.

Bibliographie indicative :

-Pierre Grimal, « la vie à Rome dans l ‘Antiquité », PUF, 1994.

-Guy Achard, « La femme à Rome », PUF, 1995

-Joel Schmidt, « Femmes de pouvoir dans la Rome antique »,Perrin, 2012.

PS: Et qui c ‘est qui a eu un bon 14/20 à cet exposé écrit, c ‘est BIBI! YES WE CAN!

Festival Universciné: semaine du cinéma allemand (du 9 au 14 novembre 2021 au Katorza à Nantes)

Dans la série, le statut d’étudiant offre de biens (petits) avantages ; voilà que votre serviteur (zélé) est membre du jury Universciné avec des films projetés spécialement au KATORZA à Nantes. Festival Universciné allemand mis en place en collaboration avec le centre culturel franco-allemand de Nantes.

http://www.ccfa-nantes.org/archives-du-festival/

http://allemand.univercine-nantes.org/

La reprise cinéphile post-covid19 se fait bien sentir, même au cinéma. Une programmation dense et touffue pour ce festival nantais avec 4 films allemands en compétition à savoir « Cocoon », « next door », « the case you », « seule la joie ».

http://allemand.univercine-nantes.org/the-case-you/

http://allemand.univercine-nantes.org/films-du-festival/

Voilà l ‘occasion de découvrir une filmographie allemande passionnante et très diverse, avec des invités de même. Et le cinéma Katorza développe ainsi son image de salle de cinéma de service public, ouverte à l ‘international. En voilà aussi une occasion de parfaire la langue de Goethe! Ich habe meine Augen weit geoffnet und ich bin ganz Ohr (à vous de traduire!).

http://allemand.univercine-nantes.org/horaires-des-seances/

Vive le FIF85!

En cette période de reprise post-confinement, le retour à la normale se fait petit-à-petit et le festival international du film de la Roche-sur-Yon rentre bien dans ce cadre-là. La vie continue!

https://www.fif-85.com/fr/programmation

Pour cette 12ème édition, la programmation du FIF85 est conséquente, touffue et très dense à l ‘image finalement du bouillonnement cinématographique actuel.

Des rencontres toujours fameuses avec le FIF85: Adèle Exarchorpoulos, Olivier Afonso, Judith Chemla.

Adele Exarchopoulos:

À 26 ans, Adèle Exarchopoulos ne veut «plus seulement chuchoter dans des  films d'auteur» | Cinéma | Arts | Le Soleil - Québec

Judith Chemla:

https://www.gala.fr/imgre/fit/http.3A.2F.2Fprd2-bone-image.2Es3-website-eu-west-1.2Eamazonaws.2Ecom.2Fprismamedia_people.2F2017.2F06.2F30.2F0c07af7b-2f45-4d9f-843f-7ddb1d89e9a0.2Ejpeg/2568x1780/quality/80/judith-chemla.jpeg
Olivier Afonso:
Fantastic Fest 2018: Chatting with Olivier Afonso, Director of GIRLS WITH  BALLS | by Dan Tabor | Cinapse

Une rétrospective Bouli Lanners aussi.

Bouli Lanners et Sandrine Kiberlain:

https://static1.purepeople.com/articles/7/21/90/17/@/2982335-exclusif-bouli-lanners-et-sandrine-kib-950x0-1.jpg

Un festival avec de nombreux prix: compétition internationale, compétition nouvelles vagues, le prix du public.

Des avant-premières, des films hommage ou des séances spéciales parsèmeront ce FIF85.

Séances spéciales comme le dernier film de Paul Schrader « the card counter » ou « En attendant Bojangles » de Régis Roinsard…

https://www.fif-85.com/fr/programmation/10/seances-speciales

En attendant Bojangles:

Séances du film En Attendant Bojangles - AlloCiné

Des premières françaises comme: « Les yeux de Tammy Faye », « Albatros » de Xavier Beauvois ou le biopic sur John Belushi « Belushi ».

Albatros - film 2020 - AlloCiné
Belushi - film 2020 : les séances, le synopsis, les photos et les  bandes-annonces du film, le casting…

Et comme le FIF85 fait aussi oeuvre de service public et d’accompagnement pédagogique pour les scolaires, du primaire au secondaire. Un ensemble de rencontres et d’ateliers voire d’expositions sont prévues tout au long du FIF85.

https://www.fif-85.com/fr/accompagnement-pedagogique-maternelle

Le CYEL:

La Roche-sur-Yon. Passe sanitaire : le Cyel finalement épargné - La Roche  sur Yon.maville.com
Le Grand R:
Le Grand R recherche un·e chargé·e des relations publiques - groupes  spécifiques — Le Grand R

Et qui c’est qui avait raison avant tout le monde…IT’s ME!

Suprêmes - film 2021 - AlloCiné

Dans la série, mon site (mondialement connu) Rubriques Nantaises sert quand même à quelque chose ; outre à valoriser mon écriture (si talentueuse, mais si!), ca permet aussi d’établir des prévisions sur l ‘avenir et de valoriser des artistes dans leur talent et dans leur folie sur des années.

Et dans ce cadre là, je demande les SUPREME NTM, dont un biopic (« Supremes ») vient d’être diffusé et projeté au dernier festival du film à Cannes 2021.

En mars 2016, j ‘avais écrit un article sur Joey Starr et plus précisément sur le tome 1 de son livre d’entretien d’avec Philippe Manoeuvre « Mauvaise réputation »(édition de poche, 2007).

https://culture494.wordpress.com/tag/joey-starr/

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Livre passionnant s’il en était, où Joey Starr racontait avec fougue les débuts de NTM fin des années 1980, le milieu naissant du rap français, les relations houleuses groupes de rap français et maisons de production, les excès en tout genre…un livre passionnant, passionné et hilarant pour un artiste polémique et qui aura toujours fini par faire parler de lui, année après année, sans NTM le plus souvent d ‘ailleurs.

NTM : de nouvelles photos et une date de sortie pour le biopic Suprêmes -  AlloCiné

Et qui c ‘est qui avait prétendu que ce livre d’entretien pourrait être l ‘occasion d’une adaptation cinéma ou télévision, c ‘est Bibi! Et voilà t ‘y pas que cela vient d’être réalisé avec ce film « Supreme », montré au festival du film de Cannes 2021.

Film d’Audrey Estrougo, dont Joey Starr a participé au scénario. Sandor Funtek et Théo Christine incarnent respectivement Kool Shen et Joey Starr. Film qui sortirait en novembre 2021.

Quel talent votre serviteur! (Hé ho si je ne l ‘affirme pas, personne ne le fera à ma place…).

Suprêmes - film 2021 - AlloCiné
Suprêmes, le biopic sur NTM au cinéma en 2021, les premières images -  Sortiraparis.com

Suprême NTM : les premières images du biopic sont là

Festival du film de la Rochelle 2021: une cinéphilie à la fois populaire et souterraine.

Fema La Rochelle | Édition 2021

https://festival-larochelle.org/le-fema/

Comme la madeleine de Proust, le festival de la Rochelle renaît de ses cendres ; en voilà un festival qui fait honneur à la cause cinéphile dans un cadre génial (mais cher quand même! Surtout les restaurants de poissons à côté…).

Une femme enceinte tuée en Charente-Maritime - Elle
ATELIER PEYTAVIN | La Coursive à La Rochelle (17)
LE BISTROT DE LA POISSONNERIE, Le Croisic - Restaurant Avis, Numéro de  Téléphone & Photos - Tripadvisor

Encore un beau programme pour cette année 2021 dans un cadre toujours aussi agréable et vivifiant.

Un beau festival de cinéma (sans prix distribués, faut-il le rappeler!) qui façonne et façonnera toujours la cinéphilie de milliers de spectateurs. Un vrai festival de cinéma populaire (Plus de 80000 spectateurs chaque année!).

Festival International du Film de La Rochelle - Évènement à La Rochelle

Hommage notamment cette année à Xavier Beauvois, à Radu Jude, à Gabriel Yared…

Xavier Beauvois:

Xavier Beauvois - Vodkaster

Des rétrospectives à foison avec des cinéastes comme Roberto Rossellini, Roberto Gavaldon, René Clément et Maurice Pialat…

Maurice Pialat:

Un festival exigeant qui fait la passerelle entre le cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Du cinéma muet, de nombreux films vus à Cannes passent par le festival du film de la Rochelle, des hommages aussi aux compositeurs de films avec des cinés concerts, des films courts pour enfants, des ateliers pédagogiques ainsi que les courts d’école de cinéma au programme de ce festival.

Et cette année 2021, diffusion de l ‘essentiel des films de Michael Cimino avec la présentation du documentaire de Jean-Baptiste Thoret « Michael Cimino, un mirage américain ». Sans oublier une journée avec Sigourney Weaver le 03 juillet 2021, avec la diffusion de 5 de ses films (« Working Girl », « Alien », « SOS Fantômes », « ICE STORM »…).

Un vrai festival cinéphile, où j ‘ai vécu, personnellement, des chocs émotionnels incroyables comme la diffusion et la découverte du film « du côté d’Orouet »(1971) de Jacques Rozier sur grand écran à la Coursive, il y a une dizaine d’années ; grand moment de folie pure et de joie intense, sans compter les nuits de cinéma le dernier samedi du festival (ambiance assurée devant et à l ‘intérieur de l ‘écran ; les spectateurs qui hurlent pour tout et n ‘importe quoi, surtout pour n ‘importe quoi, une ambiance extraordinaire…).

https://culture494.wordpress.com/2018/11/05/du-cote-dorouet-1969-de-jacques-rozier/

Du côté d'Orouët de Jacques Rozier (1973) - UniFrance

https://festival-larochelle.org/edition/2021/programmation/?f=une-journee-avec-sigourney-weaver

Sigourney Weaver:

https://imgsrc.cineserie.com/2021/03/alien-sigourney-weaver-devoile-quel-est-son-film-prefere-de-la-saga-2.jpg?ver=1
Poster Alien Sigourney Weaver avec chat 60 x 91 cm: Amazon.fr: Bienvenue

https://festival-larochelle.org/edition/2021/programmation/essentiel-michael-cimino-2021/

Michael Cimino (1939-2016):

Michael Cimino, icône déchue du Nouvel Hollywood
Tous les cinéphiles pleurent Michael Cimino

https://festival-larochelle.org/edition/2021/programmation/

https://festival-larochelle.org/edition/2021/programmation/retour-de-flamme-2021/