Rencontre avec un professionnel de la profession: Jean Veber.

Encore un fils de me direz-vous? Oh que non, voilà un vrai réalisateur, scénariste et producteur avec un univers fictionnel propre. Et en voilà un vrai cinéphile, pas dans un cadre traditionnel élitiste mais ayant une vraie culture populaire, comme le démontrent ces géniaux ciné-buddies radiophoniques (avec ses 2 compères, le scénariste Laurent Vachaud et Philippe Setbon). Mais alors une chèvre Jean Véber? Mais non…un professionnel de la profession, un vrai connaisseur du secteur cinéma et audiovisuel. Et allez Trincamp!

  1. ) Vous êtes installé depuis longtemps à Los Angeles ? Et faites-vous partie de la communauté française hollywoodienne ? (La revue « SO FILM »avait fait un article sur cette communauté il y a quelques années, les acteurs français entre eux…)
  • Oui depuis plusieurs années, j’ai étudié au College ici. La communauté Française hollywoodienne ? Pas du tout. J’ai des amis Français ici mais ils ne sont pas nécessairement dans le cinéma.
  • 2) Même si vous êtes éloigné de France, suivez-vous toujours l ‘actualité française ?
  • J’essaie, surtout par rapport aux acteurs que je découvre et qui sont souvent très bien, mais c’est difficile car les films Français ne sont pas toujours très bien distribués aux USA. J’ai envie aussi de m’intéresser plus aux séries Françaises qui semblent de meilleurs en meilleurs.
  • 3) Vos ciné-buddies sont passionnants et très variés dans leurs thématiques (et vous avez une très belle voix en radio), c ‘est vous qui en avez eu l ‘idée ?
  • D’abord merci, c’est gentil, ensuite l’idée du podcast m’est venue en écoutant des podcasts américains, j’ai très vite été intrigué par les possibilités de mêler l’humour à l’info avec le même esprit irrévérencieux mais respectueux que des shows comme We Hate Movies ou les Doughboys, Ensuite avec l’ère de Zoom, j’ai pu me connecter avec mes Ciné-Buddies qui sont effectivement passionnants et chacun a leur manière me complètent et donnent son identité au show. Un programme qui se veut versatile, donc bientôt des surprises, des nouveaux Buddies, la chaine YouTube etc. la famille s’agrandit.
  1. 4) Vous avez réalisé 2 longs métrages…qu’en gardez-vous comme expérience ? Tant sur le plan de la réalisation que de la production…
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  • Des grands souvenirs humains et professionnels. 2 expériences très différentes, mon 2eme long métrage « Bipolar » ayant été pensé dans l’esprit « found footage ». Je continue à essayer de développer des projets entre la France et les USA mais c’est de plus en difficile.
Bipolar" par Jean Veber
  1. 5) Vous avez été assistant réalisateur sur le film « Evil Dead 3 » de Sam Raimi ; une bonne expérience ?
  • Fantastique. Je suis un grand fan de Raimi et de son énergie et enthousiasme sur l’écran et sur le plateau. Un homme très sympathique, à l’image de sa muse Bruce Campbell, une expérience difficile physiquement mais des souvenirs incroyables. Comme de manger à la cantine avec une table entière de zombies, les « deadites » du film, ou encore creuser des tranchées dans le désert pour dissimuler les marionnettistes. J’ai fait mon service militaire dans l’Armée des ténèbres lol.
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  1. 6) Même question qu’à Laurent Vachaud, on peut vous définir comme un scénariste professionnel (TV, cinéma…), quelles sont les grandes tendances qui se profilent en terme d’histoires ou de trames scénaristiques à l ‘heure actuelle, que ce soit dans la fiction française ou américaine ?
  • Il est difficile de parler de tendance. Pour les raisons que nous connaissons les fictions sont en difficulté a l’heure actuelle et en pleine évolution aussi. Il semblerait aux USA en tous cas que la comédie ait disparu, au même titre que les films de moyen budget et les drames pour adultes appartenant désormais aux plateformes de streaming. De plus tout le monde semble vouloir développer une série, une franchise ou rebooter des propriétés intellectuelles existantes ce qui rassure les investisseurs, mais qui est moins excitant peut-être en terme de creativité.De toutes façons, pour reprendre la célèbre phrase de William Goldman, le scénariste légendaire et héros a juste titre de mon Ciné-Buddy Laurent Vachaud : « Personne ne sait rien. »
  1. 7) Est-ce lourd à porter d’être « un fils de… » ? Ou au contraire, cela vous ouvre bien des portes, surtout dans un milieu aussi fermé que le cinéma ?
  • Les deux, mais avec le temps on finit par s’habituer. Le népotisme peut éventuellement vous ouvrir certaines portes, mais elles se referment aussitôt brutalement si vous n’avez rien a apporter à la partie.
  1. 8) Vos films préférés réalisés par votre père ?
  • Comme tout le monde, tous ses classiques comme « La Chèvre, Le diner de cons, Le Jouet etc »… Mais celui que je préfère c’est « Coup de tête » qu’il a écrit pour Jean-Jacques Annaud, allez Trincamp !
Coup de tête de Jean-Jacques Annaud (1979) - UniFrance
  1. 9) Votre père est connu pour la mécanique de précision de ses scénarios et la rigueur de sa direction d’acteurs, vous confirmez ?
  • Oui, il suffit de regarder ses films. On y retrouve la même efficacité, précision et talent que chez Billy Wilder ou Ernst Lubitsch.
  1. 10) Question un peu dure (mais on n ‘est pas là aussi pour faire plaisir…), un ami à moi considérait que « le jouet »(1976) était la meilleure réalisation de votre père (pour la satire sociale bien prononcée, voire anarchisante…), alors qu’il considérait « le dîner de cons »(1998) comme un film consensuel, voire à l ‘humour trop marqué à droite (la revue « les Inrockuptibles » parlait même de film balladurien et cette revue n ‘était pas tendre avec ce film…), d’accord avec ça ?
  • En anglais, on dit on ne compare pas les pommes et les oranges. Même s’ils sont tous les 2 des ‘high concept’ film, ils sont très différents. Ceci dit, je trouve qu’il y a également un élément de satire sociale dans le Diner, en background, comme dans les Columbo quand il va enquêter chez les riches de Beverly Hills.
  1. 11) Votre père a-t-il des projets de tournage ? Peut-il encore tourner d’ailleurs ? J ‘ai lu un projet possible entre Christian Clavier et Virginie Efira, scénario de votre père mais réalisé par Thomas Gilou…vous confirmez ? Et comme je suis un grand fan de Virginie Efira, que pensez-vous de cette actrice et de ses choix de film actuels ? (« Benedetta » de Verhoeven sortira en France ce 9 juillet et sera présent à Cannes)
  • Mon père a encore des projets de tournage, il est très en forme et continue à fourmilier d’idées et de talent, je le consulte aussi sur mes propre projets bien sûr et vice versa car nous nous entendons très bien. Je ne suis pas au courant pour le projet avec Virginie Efira et je n’ai pas vu ses derniers films donc je ne suis pas à même de commenter
  1. 12) Vos derniers coups de coeur en série TV, films ou livres ?
  • It Takes Two, un jeu vidéo Independant charmant auquel je joue avec ma fille. Black Summer et Cobra Kai pour les séries télé. J’ai hate de voir le prochain Bond et A Quiet Place 2 qui sort ces jours-ci et a un très bon buzz.

La fête du slip à la Roche-sur-Yon.

Nicolas Gripon, accompagné de sa collègue, Virginie Langlois, montre aux étudiants en DUT Génie biologique comment enfouir les slips en coton, révélateur de la bonne santé des sols.

Dans la série, il se passe toujours des choses rock and roll à la Roche-sur-Yon ; je demande l’IUT Génie Biologique du campus universitaire de la Roche-sur-Yon.

Après la permaculture du sol universitaire, une autre expérimentation a vu le jour et s’est terminé mi-mai 2021 ; voici le fait de creuser des slips en coton à travers la terre meuble. Et si, au bout de quelques mois (2 mois), le coton est particulièrement dégradé par les organismes vivants, cela veut dire que le sol est riche et bien portant sur le plan microbiologique.

Bravo donc aux étudiants du Génie Biologique (qui porte bien son nom!) et au campus universitaire de la Courtaisière dont un hectare d ‘espaces verts est utilisé à des fins expérimentales, avec un verger, un jardin potager et une micro-forêt.

Etudier à l'université à La Roche-sur-Yon

Et n ‘oublions pas que connaître l ‘état de son sol, c ‘est comprendre qu’un centimètre de sol met 300 à 500 ans à se former.

Plante ton slip sur le campus ! - IUT La Roche-sur-Yon

Rencontre avec Laurent Vachaud: un scénariste pour la télévision et le cinéma.

CINEBLOGYWOOD: 2006-2016 : 10 ans de cinéma et séries selon Laurent Vachaud  - #Cineblogywood10ans

Rencontre avec un professionnel de la profession (comme dirait Jean-Luc Godard), le scénariste et dialoguiste français Laurent Vachaud. Tout d’abord scénariste pour la série « une famille formidable » qui fit les beaux jours de la fiction française sur TF1 de 1992 à 2018. Il participa aussi aux scripts de 2 films cinéma de Jean-Paul Salomé, « Arsène Lupin » (2004) et « les femmes de l ‘ombre »(2008). Toujours pour la télévision, il fut scénariste pour TF1 des séries comme « Alice Nevers: le juge est une femme, les Cordier juge et flic ou Julie Lescaut ». Rencontre donc avec un artisan des scénarios, grand fan de Brian De Palma, mais qui peut aussi bien parler dans ces passionnantes ciné-buddies des séries « Amicalement votre », « Columbo » que des films comme « Parallax view » ou « Alien ».

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1) Votre formation initiale?
Dans les coulisses de la Fémis, la meilleure école de cinéma française - Le  Figaro Etudiant

J’ai passé un bac scientifique et ensuite j’ai fait Hypokhâgne et Khâgne au Lycée Lakanal de Sceaux où j’ai décroché par équivalences un DEUG d’anglais. Après ça, j’ai passé le concours de l’IDHEC, l’ancêtre de la FEMIS, j’ai été reçu et y ai étudié trois ans. J’en suis sorti avec un diplôme spécialité montage, qui ne m’a pas servi à grand chose vu que je n’ai jamais travaillé comme monteur ni même comme assistant monteur. Ca m’aurait d’aillleurs été difficile vu que je n’avais été formé que pour le montage pellicule. J’étais incapable de me servir d’une console de montage video qui était pourtant devenu la norme quand je suis arrivé sur le marché du travail. Mes collègues qui ont voulu poursuivre dans le montage ont donc été obligés de se former après la fin du cursus mais ça n’était pas mon cas. C’était l’écriture de scénarios qui m’intéressait. L’IDHEC ne proposait aucun cours en la matière alors que la FEMIS avait un département scénario. Mais je n’ai pas suivi leurs cours.

2) Vous avez fait l ‘IDHEC, vous y avez appris quoi?

Pas grand chose sincèrement si ce n’est qu’on nous donnait les moyens de faire trois ou quatre courts métrages chacun pendant notre cursus. On était 22 dans ma promotion et on travaillait aussi à différents postes sur les films des autres. C’est comme ça que j’ai le plus appris et notamment compris que la réalisation n’était pas vraiment mon truc. A l’IDHEC on était assez livrés à nous même. L’école se trouvait à l’époque dans les locaux très vétustes de l’INA à Bry-sur-Marne, le matériel n’était pas très moderne, on se sentait assez loin du monde du cinéma.

Les enseignants n’étaient pas toujours non plus les professionnels les plus stimulants qu’on puisse rencontrer dans ce métier. Il n’y avait aucun enseignement de l’Histoire du cinéma, aucun cours magistral. Juste des travaux pratiques. C’était peut-être mieux en fait, l’Histoire du cinéma, je l’ai apprise seul. Quand je me comparais à certains étudiants qui étaient en fac de cinéma je n’avais pas l’impression qu’ils en savaient plus que moi là dessus, plutôt moins même et ils ne faisaient pas de films. La dernière année de mon cursus, l’IDHEC a été absorbée par la FEMIS, on s’est alors retrouvé dans un cadre très différent, au Palais de Tokyo à Paris, avec du matériel plus à la pointe. Des gens prestigieux venaient donner des conférences. Je me souviens que Martin Scorsese, Emir Kusturica, Jean-Luc Godard, Louis Malle, Elia Kazan, Daniel Toscan du Plantier, André Dussolier, Gérard Depardieu, Jean-Claude Brisseau sont venus nous voir. Ils étaient assez abordables c’était amusant.

André Dussolier:

Ses parents et son enfance

Daniel Toscan du Plantier:

Daniel Toscan du Plantier - UniFrance

3) Est-ce plus facile d’écrire pour la télévision que pour le cinéma? En terme de production et de diffusion?

Un jeune scénariste trouvera plus facilement du travail à la télévision car pour le cinéma si on ne veut pas réaliser il faut écrire avec un réalisateur. Très peu de producteurs achetaient un script de débutant qui ne voulait pas réaliser. Quand je suis sorti de l’iDHEC en 1988, j’ai fait divers petits boulots, comme lecteur dans des sociétés de production mais je n’ai trouvé du travail comme scénariste qu’un an plus tard. J’ai eu un coup de chance car la productrice Pascale Breugnot cherchait de jeunes scénaristes pour travailler sur un projet de série destiné à TF1. Elle était venue prospecter à la FEMIS où on lui avait parlé de moi. Je l’ai rencontrée et sans même lire ce que j’avais pu écrire elle m’a emmené chez Danielle Thompson, qui avait été engagée pour être la directrice de collection de cette série. Il y avait là trois autres scénaristes débutants, du même âge que moi à ce rendez vous aussi.

On s’est aussitôt mis au travail et pendant un an on a écrit les trois premiers épisodes de ce qui allait devenir la série à succès UNE FAMILLE FORMIDABLE. Le succès de cette série m’a permis de pouvoir commencer à travailler comme scénariste pour la télévision, sur des séries qui étaient en vogue à l’époque. Pas forcément des histoires qui me faisaient rêver mais c’était surtout une manière d’apprendre et de travailler régulièrement. Beaucoup de mes collègues de l’IDHEC ou de la FEMIS trouvaient ça indigne d’écrire pour la télé. Ils ne juraient que par le cinéma. Les mentalités ont bien changé aujourd’hui.

4) Avez-vous l ‘impression, avec les années, d’avoir réalisé de vrais progrès en terme d’écriture de scénarios? Sur l ‘histoire et les personnages notamment?

Je pense que j’ai fait des progrès oui, je n’écris plus de scènes qui n’auront pas de chances d’être tournées, j’ai davantage d’instinct, je ne perds plus de temps sur des idées qui ne seront pas acceptées car lorsqu’on écrit pour la télévision, on écrit surtout du formaté. On écrit pour plaire à une chaine – et à son public – avant tout. C’est très encadré, et beaucoup d’auteurs ont du mal avec ça. Le danger après c’est de ne plus faire que ça et de ne plus développer de projets personnels, de s’auto censurer aussi. Il faut arriver à pouvoir faire les deux mais ça n’est pas toujours facile.

Moi en tout cas j’en ai besoin, même si les projets personnels ne sont pas toujours tournés. Avec un ami on a développé pendant plusieurs mois un scénario pour le cinéma qui n’a pu trouver preneur. On l’avait rangé dans un tiroir en pensant que c’était terminé mais curieusement, un producteur de télévision s’y est intéressé et il a été tourné pour la télé cinq ans après. Donc il faut continuer à développer des projets non formatés, avec des idées audacieuses car si votre histoire est bonne elle intéressera quelqu’un un jour, à plus forte raison aujourd’hui, avec l’essor des plateformes.

Dans mon cas, j’ai toujours eu l’impression que la vision des films, réfléchir dessus était ce qui continuait de m’inspirer le plus. J’ai eu plein d’idées après avoir vu des films, pas des idées que je piquais à ces films attention, mais des idées qui me venaient à partir d’une réflexion que le film avait déclenché en moi. Pour la méthode chacun à la sienne, j’en ai développé une qui marche bien pour moi, mais je ne fais jamais de fiches de personnages pour consigner où le personnage est né, ce qu’il mange au petit déjeuner, ce qu’il écoute comme musique. Certains le font et ça les aide peut-être mais c’est surtout une manière de se mettre en confiance. Je suis plus un scénariste qui part d’une situation que d’un personnage. Ca n’est pas tellement l’usage en France.

5) Et etes-vous surpris par l ‘accueil et les taux d’audience de vos téléfilms écrits? Je pense à « meurtres à Granville » pour France 3.

Meurtres à... - Meurtres à Granville en streaming - Replay France 3 |  France tv

https://www.telestar.fr/actu-tv/meurtres-a-granville-le-tournage-a-t-il-vraiment-eu-lieu-en-normandie-566510

Non je ne suis pas vraiment surpris même si on ne sait jamais comment le public peut réagit, en fonction de la concurrence notamment. Mais « Meurtres à Granville » fait partie d’une collection de téléfilms du même type qui fonctionnent très bien à l’audimat. Celui-là a un peu mieux marché que les autres c’est vrai. On a eu la chance aussi d’avoir un excellent casting, un réalisateur et une productrice qui ont su mener à bien l’entreprise malgré la pandémie.

6) Vous réalisez avec Jean Veber des podcasts cine-buddies sur des sujets aussi divers qu' »amicalement votre », « parallax view » ou « Columbo »…podcasts avec de l ‘audience? Dans quels buts ces réalisations audio?

Aujourd’hui dans les émissions de radio de cinéma, c’est dur d’avoir le temps de parler en profondeur d’un film. Le podcast le permet et les gens peuvent les écouter facilement où ils veulent quand ils veulent. Avec Jean, on s’est connu sur Facebook, on ne s’est même jamais rencontré vu qu’il habite à Los Angeles et moi à Paris. Nous avons des goûts similaires et on s’est rendu compte qu’on avait du plaisir à parler de cinéma tous les deux, on s’est donc dit que ça pouvait être intéressant d’en faire profiter les autres. Ces podcasts sont vraiment faits d’abord pour notre plaisir. Je ne sais pas quelle en est l’audience car elle est dure à mesurer.

7) Vous qui etes scénariste professionnel (TV, cinéma…), quelles sont les grandes tendances qui se profilent en terme d’histoires ou de trames scénaristiques à l ‘heure actuelle, que ce soit dans la fiction française ou américaine?

La forme de la série est en train de prendre clairement l’avantage sur celle du film de cinéma. Il faut dire qu’elle permet des choses qui ne sont plus possibles au cinéma même si je trouve qu’en France en reste encore très classiques en la matière. Le cinéma français est en train de mourir aussi d’avoir abandonné un certain type d’histoires et de genres. En gros il propose depuis de nombreuses années déjà essentiellement de la comédie et du film d’auteur, avec fond social appuyé. C’est très limitant. Personnellement je ne regarde pratiquement plus de films français car ce qu’ils proposent ne m’intéressent pas. Les séries américaines, britanniques, scandinaves, espagnoles sont souvent beaucoup plus stimulantes même si pour moi un grand film sera toujours supérieur à une grande série. C’est peut etre générationnel mais je ne revois jamais de séries, alors que je revois sans cesse les films qui m’ont marqué. Aucune série pour moi ne peut se mesurer au « Parrain, à Barry Lyndon, Vertigo, Persona ou Raging Bull ».

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Affiche de BARRY LYNDON

Le cinéma c’est pouvoir faire défiler toutes les émotions d’une vie en 90mn ou 2h. C’est beaucoup plus dur à faire que sur 86 épisodes. Donc la narration d’un film, quand elle est réussie, me touche plus. Mais professionnellement il est clair qu’aujourd’hui si on a une bonne idée, on cherchera plus à la développer en série qu’en film. On pourra davantage la placer. La série permet parfois une structure éclatée, pas forcément chronologique que le cinéma n’ose plus vraiment employer. Le phénomène du binge watching, a aussi changé notre rapport à la série. Tous les épisodes sont parfois mis en ligne et on peut les enchainer. Il n’y a plus à attendre une semaine pour avoir l’épisode suivant, ce qui avait tendance à sortir le spectateur de l’action. Là on est plus immergé, mais une fois encore, ça agit comme une sorte de drogue. Une fois que c’est fini, on ne revoit pas cette série, on passe à une autre.

8) Vous avez écrit, en tant que critique cinéma dans des revues comme « POSITIF » ou « SO FILM » ou « les Inrocks », ne regrettez-vous pas le règne actuel du consensus mou dans les critiques cinéma actuelles (en gros, tout se vaut…) face aux polémiques et clivage d’antan?

So Film N°72 du 11 juillet 2019 à télécharger sur iPad

Oui aujourd’hui la plupart des critiques officiels aiment à peu près tout aujourd’hui et émettent peu de jugements négatifs. On trouve souvent plus d’avis intéressants et sincères sur des blogs cinéphiles. Je ne parle pas des réseaux sociaux ni d’allociné attention où là c’est souvent n’importe quoi. Je parle de personnes passionnées qui prennent vraiment le temps d’analyser les films, en dépassant le « J’aime/J’aime pas ». Ca peut aussi être un podcast. Maintenant, qui s’intéresse vraiment à la critique de cinéma aujourd’hui ? Qui lit des avis fouillés qui dépassent 30 lignes ? On n’est sûrement pas nombreux. Le déclin de la critique reflète aussi le déclin du public pour ce genre d’analyses. C’est triste mais c’est ainsi. La cinéphile aujourd’hui, la vraie, c’est une niche.

Revue Positif

9) Vos derniers coups de coeur en série TV, films cinéma ou livres?

Manhunt: Unabomber: DVD & Blu-ray : Amazon.fr
https://www.youtube.com/watch?v=_4JROgSN_-M

Sur Netflix, la série « Manhunt Unabomber » m’a marqué à tous les points de vue. « Defending Jacob » sur Apple TV+ aussi, The Morning Show. J’ai lu un livre extraordinaire de Jay Glennie sur le making of de RAGING BULL de Martin Scorsese et un autre de Nathan Rera sur la production d’ « OUTRAGES » de Brian De Palma, un énorme pavé qui tient plus du travail d’historien que de la critique de cinéma à proprement parler. Ca m’a vraiment impressionné.

Jay Glennie on Twitter: "Not putting on the heavy arm and suggesting that  you buy two copies of the large format 'Raging Bull the making of' but boy  do the front and

Sujet: l ‘autonomie financière des collectivités locales est-elle menacée?

Dans la série, c ‘est super les reprises d’études ; on se tape des sujets de devoirs bien plombant ; dans ce cadre-là, je demande les sujets de finances publiques et en voilà un sur les collectivités locales et leur autonomie financière. JUST DO IT!!

https://www.journaldugeek.com/content/uploads/2019/11/just-do-it-nike-logo-640x365.jpg

Sujet : L ‘autonomie financière des collectivités locales est-elle menacée ?

Les collectivités locales en chiffres 2019

Pour commencer, il faut se poser la question : les collectivités locales jouissent-elles d’une véritable autonomie financière ?

Réponse affirmatives’il on tient compte des textes constitutionnels afférents, comme l ‘article 72-2 de la Constitution de 1958 (« Les collectivités bénéficient de ressources dont elles peuvent disposer librement », « elles peuvent recevoir tout ou partie du produit des impositions de toutes nature et la loi peut les autoriser, dans certaines limites, à en fixer l ‘assiette et le taux ») ou la loi constitutionnelle de 2003 relative à l ‘organisation décentralisée de la République ou par les chapîtres réglementaires du CGCT (Code général des Collectivités territoriales).

Qui brigue la mairie doit connaître le CGCT. Pas d'incurie à la ville du  cheval. - Vivre à Lamorlaye

Mais sur le terrain, bon nombre d’élus locaux réfutent cette autonomie. Autonomie financière menacée par la dégradation des finances locales pour les départements, par la montée croissante notamment des Allocations individuelles de Solidarité (AIS) ou l ‘aide sociale à l ‘enfance (ASE) ; hausse des finances locales non-compensée par les transferts de compétences de l ‘Etat vers les collectivités locales. Système de péréquation mis à mal par la suppression de la taxe d’habitation. Taxe d’habitation qui serait remplacée pour les communes par la taxe foncière sur les propriétés bâties.

Rappelons que les collectivités locales ne disposent pas juridiquement du pouvoir de créer (ou de supprimer) les impôts locaux(ni de calculer leurs assiettes, mais elles peuvent voter leurs taux) ; elles ne déterminent pas non plus leur recouvrement, ce qui limite intrinsèquement les marges de manœuvre des collectivités locales en matière d’efficience fiscale. Et la suppression progressive de la taxe d’habitation au profit de la Contribution économique territoriale (CET) n ‘a pas renforcé cette autonomie financière, bien au contraire.

7 points d'attention sur la réforme de la TAXE D'HABITATION
La Contribution Economique Territoriale

Il sera donc intéressant de comprendre comment s’établissent concrètement ces compétences financières des collectivités locales (I), tant d’un point de vue juridique et réglementaire que d’un point de vue péréquation verticale Etat/collectivités locales, puis montrer comment cette autonomie financière s’est vue petit-à-petit « rognée »par le désengagement progressif de l ‘Etat (II), ce qui a amené les collectivités à s’adapter et à trouver d’autres types de modèles fiscaux et ressources propres.

I) L’autonomie financière des collectivités locales encore préservée, surtout en matière de recettes :

Des formes d’autonomie financière voulue et rappelée par le pouvoir étatique et les pouvoirs décentralisés et déconcentrés (A) et réactualisation des pouvoirs autonomes des collectivités locales par la loi organique de 2003 (B)

A) L ‘autonomie financière des collectivités locales avant la loi organique de 2004 :

Rappelons les grands principes de la Constitution de 1958, libre administration des collectivités locales par la Constitution de 1958 avec l ‘article 72.

Chapitre 2 Les pouvoirs de la V République – la classe d'Histoire, Géo et  EMC de Me Tordeux

Et donc aussi par l ‘acte 1 des lois de décentralisation de 1982-1983, les départements et les régions voient leurs compétences s’élargir (en matière budgétaire et financière notamment…) ; une plus grande autonomie se précise pour ces entités territoriales sous la houlette des Chambre Régionales des Comptes et de la Cour des Comptes…qui font ainsi un contrôle à priori et à postériori des comptes des collectivités locales.

Chambres régionales et territoriales des comptes : résoudre les erreurs  récurrentes - interentreprises.com : interentreprises.com

Les collectivités locales pouvaient ainsi encourir à l ‘emprunt plus facilement (garantie d’une meilleure autonomie financière).

C ‘est aussi par loi Chevènement de 1999 que les EPCI voient leur budget se renforcer et s’autonomiser (droit de lever de nouveaux impôts) et qu’en terme de fiscalité locale, les EPCI se doivent d’avoir des buts communs et une fiscalité propre.

Et c ‘est avec la loi de 1992 dite loi d’insertion, que les départements voient leurs attributions sociales et financières se développer avec des missions contre l ‘exclusion et la pauvreté, la création du RMI et ses corollaires, des missions d’insertion sociale et professionnelle.

Outre les volets décentralisateurs, la loi de 2003 renforce et réactualise l ‘autonomie financière des collectivités locales.

B) Par la loi de 2003 : la consécration de l ‘autonomie financière des collectivités locales.

Cette loi de 2003 encadre et développe les notions de « ressources propres» liées aux collectivités locales et développent de vrais transferts de compétences ETAT/Collectivités locales que ce soit en terme d’aménagement territorial, de tourisme ou dans les sphères sociales…

Ainsi, application de la loi organique du 29 juillet 2004, sur le plan fiscal, le niveau de ces recettes ne peut ainsi être inférieur à leur niveau constaté au titre de l’année 2003.

Afin de vérifier l’état de ce ratio, le Gouvernement transmet au Parlement, le 1er juin de chaque année, un rapport faisant « apparaître, pour chaque catégorie de collectivités territoriales, la part des ressources propres dans l’ensemble des ressources ainsi que ses modalités de calcul et son évolution ».

En outre, une partie de la TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers, impôt direct) sera versée aux départements (5 milliards d’euros) afin de compenser la décentralisation du RMI, la prise en charge financière de l ‘ASS (Allocation de Solidarité Spécifique).

Rôle des taxes,de l'Etat

Depuis 2003, même ls départements arrivent globalement à compenser dans leur budget et comptes financiers la hausse des dépenses sociales (liée notamment au RSA) par des efforts sur leurs coûts, mais qui a entraîné un ralentissement global des investissements, surtout pour les infrastructures et bâtiments publics en pleine rénovation. Et c ‘est par la loi de 1992 (loi dite « RMI ») que les collectivités locales (surtout les départements) s’occupent d’insertion et de cohésion sociale.

De plus, les communes doivent tenir compte d’un certain nombre d’indicateurs de charge pour développer des politiques publiques adéquates, comme le revenu par habitant, le pourcentage de logements sociaux, le taux de bénéficiaires pour les APL, le nombre d’élèves scolarisés…pour les départements, on prend en compte le nombre d’élèves scolarisés au collège, le nombre de bénéficiaires sociaux ou le nombre de kilomètres de voiries. Pour les régions, on prend en compte aussi le nombre d’élèves au lycée ou en formation professionnelle et la superficie de la région.

Péréquation financière |

Mais ce système de péréquation financière verticale (Etat/collectivités locales) n ‘est pas sans reproches ; il semble mal configuré et ne pas répondre aux nouveaux besoins et attentes des collectivités locales, surtout en matière budgétaire.

II) Une autonomie des dépenses financières réellement menacée :

Des menaces concrètes liées à la suppression de la taxe d’habitation qui a entraîné de véritables changements ou révolutions dans le système de péréquation Etat/collectivités locales (A), le tout dans des changements en profondeur Etat/Collectivités locales liés à l ‘acte 2 de la décentralisation (B).

A) La suppression progressive de la Taxe d’habitation :

Il est clair que la suppression de la taxe d’habitation pour 2023, une augmentation contractualisée et limitée des dépenses (de l ‘ordre de 1,2 % par an) et la limitation de leur endettement…toutes ces options ne font que limiter, sur le terrain, l’autonomie financière et fiscale des collectivités locales. Suppression de la taxe d’habitation par le transfert de la TFPB sur les départements.

Or, la situation devrait considérablement empirer avec la suppression annoncée de la taxe d’habitation, suppression définitive annoncée à l’horizon 2023. En effet, en reprenant l’étude précitée, la suppression de la taxe d’habitation, sans création d’un nouvel impôt, ferait chuter la part des recettes fiscales avec pouvoir de taux à moins de la moitié (49,5 %) des recettes fiscales et moins d’un tiers (28 %) pour les principales contributions directes locales.

Et il semblerait qu’on se dirige vers une telle option puisque le gouvernement, suivant les préconisations du rapport Richard-Bur de 2018, envisage de compenser cette suppression par le transfert de la part départementale de la TFPB, elle-même compensée, pour les départements, par le transfert d’une partie de la TVA (impôt indirect).

Par ailleurs, outre une diminution du pouvoir fiscal des collectivités locales appréciée globalement, cette solution sera imparfaite pour le bloc communal dès lors que la compensation ne serait pas intégrale et que les leviers fiscaux seraient limités car appréhendés uniquement en deux « blocs » : taxes foncières d’un côté et CFE de l’autre. Elle le serait bien évidemment encore plus pour les départements qui, comme les régions, n’auraient pratiquement plus aucun levier fiscal (si ce n’est les droits de mutations – DMTO), d’où là encore diminution de l ‘autonomie budgétaire des collectivités locales. .

Or, cette disparition progressive de la fiscalité directe est sans aucun doute liée à la défaillance du législateur organique en 2004 à garantir efficacement cette autonomie fiscale. En effet, malgré la timide ouverture du constituant en 2003, ciblant spécifiquement les recettes fiscales parmi les « autres ressources propres [qui doivent représenter], pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de l’ensemble de leurs ressource, va fondre les impositions de toutes natures dans l’ensemble des ressources propres réduisant à néant tout espoir de voir les ressources propres fiscales spécifiquement garanties.

Au surplus, il en résulte une situation paradoxale : alors que le pouvoir fiscal des collectivités territoriales s’effondre, les ratios mesurant l’autonomie, eux, ne cessent de s’accroître notamment sous l’effet de la baisse des dotations de l’État .

D’ailleurs, dans le cadre de leur mission sur l’autonomie financière des collectivités territoriales, les députés de l ‘époque Charles De Courson et Christophe Jerretie constataient assez cyniquement ce paradoxe : « Il serait même d’ailleurs techniquement possible, dans l’hypothèse où les ressources d’une catégorie de collectivités ne seraient composées que de fiscalité transférée, que son ratio d’autonomie financière soit de 100 %, alors que son autonomie fiscale serait nulle ! » . Au contraire, les parlementaires se sont essayés, pour l’exercice 2015, à calculer les ratios d’autonomie fiscale selon trois modèles (autonomie stricte, intermédiaire ou large).

Des changements, voire révolution dans le système de péréquation financière, sont clairement à réaliser ; au lieu d’un système de péréquation vertical impersonnel, il faudrait ainsi un système de péréquation remis à plat selon les spécialistes et cadres de la fonction publique territoriale.

Si l ‘Etat donnerait les grandes lignes ou objectifs de luttes contre les inégalités territoriales sur le plan national, ce seraient ensuite les collectivités locales elles-mêmes qui fixeraient les objectifs et missions de péréquation financière, privilégiant ainsi une péréquation de proximité ou péréquation horizontale.

B) Des lois de décentralisation remettant et changeant en profondeur les finances locales des collectivités territoriales :

L ‘acte 2 de la décentralisation de 2003 entérine ainsi bon nombre de transferts de compétences nouvelles vers les collectivités territoriales.

Dans ce cadre-là, 5 articles nouveaux ont été rajoutés pour l ‘article 72 de la Constitution de 1958, mais c ‘est la loi organique de juillet 2004 qui précise la notion de ressources propres pour les collectivités locales : loi de 2004 qui définit aussi les notions de libertés et de responsabilités locales. Là aussi, de nombreux transferts de compétences ont eu lieu après cette loi organique de 2004 dans les domaines de développement économique, du tourisme, de la formation professionnelle ou pour les infrastructures routières, les aérodromes ou même l ‘aménagement des ports.

Bon nombre d’employés techniques (comme les techniciens ou ouvriers techniques au collège) passent ainsi d’employés de collège à employés de région, voire même d’EPCI.

Toutefois, à l’inverse de l’autonomie des recettes, qui paraît encore aujourd’hui relativement préservée, l’autonomie des dépenses est de plus en plus contrainte par l’augmentation des dépenses des collectivités territoriales sur lesquelles elles n’ont que peu de marges de manoeuvre.

Ainsi, par exemple, les dépenses sociales à la charge des départements pèsent sur les budgets des conseils généraux et réduisent d’autant leurs capacités d’action, même si, en principe, ils disposent d’une liberté totale d’utilisation de leurs moyens financiers dans le cadre de leurs compétences. De même, le contexte de crise économique ou le vieillissement des populations entraînent nécessairement des dépenses qui grèvent la liberté d’action des collectivités territoriales (dépenses liées à l’allongement vieillesse, minimum vieillesse …), .

A terme, un risque existe que les collectivités territoriales françaises soient confrontées à la nécessité de réduire, en valeur absolue, les dépenses correspondant aux services publics les moins essentiels, afin d’être en capacité de financer les dépenses obligatoires qui sont à leur charge. C’est donc paradoxalement en matière d’autonomie des dépenses et non d’autonomie des recettes que la situation financière des collectivités territoriales paraît la plus fragile, d’où une autonomie financière de plus en plus limitée des collectivités locales.

De manière générale, cet amoindrissement fiscal des régions et départements a un impact considérable sur les systèmes de péréquation horizontale, en privilégiant par exemple les collectivités locales à faible rendement fiscal plutôt que celles à haut rendement fiscal (comme les départements d’Ile-de-France). Ces réformes territoriales (comme le gel de la dotation globale de fonctionnement depuis 2010) a privilégie la péréquation sur stock (Avec la CVAE (la cotisation sur la valeur ajoutée) par exemple), plutôt que celles sur flux ; système de péréquation horizontal privilégié depuis quelques années du fait d’abord des regroupements de communes, des processus d’intercommunalité, d’EPCI…

.

Sur la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF) du bloc  communal

De manière générale, le système de péréquation verticale voit ses subventions s’amoindrir, que ce soit pour les champs de dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSUCS) ou les crédits de la dotation pour le développement urbain (DDU) ou la dotation de solidarité rurale (DSR)…

Alors que la péréquation horizontale est plus mise en avant depuis ces 10 dernières années que ce soit entre communes, entre communes et EPCI et aussi grâce au fonds national de péréquation des recettes fiscales intercommunales et communales crées depuis 2012.

Ainsi, à l’heure où les collectivités territoriales manifestent leur volonté d’agir en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et où l’efficacité de l’action publique doit faire porter ses efforts sur la justice sociale et la lutte contre l’exclusion pour constituer une réponse aux critiques des discours politiques qui nourrissent la crise de la démocratie, l’important paraît de renforcer l’action des collectivités territoriales par une plus grande liberté fiscale et donc une plus grande autonomie des collectivités locales.

En voilà une conclusion qui tue! La syntaxe positiviste universitaire, y a que ça de vrai! Hahaha!

De la création visuelle lors d’occupation de salles culturelles (ici le Grand R à La Roche-sur-Yon).

Tout arrive à la Roche-sur-Yon: le Grand R lui aussi occupé! | Rubriques  nantaises

Oyé, oyé braves gens ; dans ces moments de tension et de revendications culturelles et professionnelles, la création artistique fait aussi oeuvre d’originalité et est en perpétuel recommencement.

La preuve avec le collectif occupation du Grand R à la Roche-sur-Yon avec des clips musicaux et des vidéos de présentation de revendication sociale et professionnelle. et en arrière-fond, le Grand R comme salle culturelle et lieu de création.

Quand le social rejoint l ‘artistique, c ‘est génial! Je vous recommande les 30 premières secondes du clip ci-dessous, à la recherche de monsieur Buchou (député de la troisième circonscription de la Vendée), c ‘est TRES drôle, mais il est où monsieur Buchou? Il est où? IL EST OU? RRaaaahhhh!!

Carte électorale des députés de Vendée:

Législatives. Vendée. Des députés LREM dans les cinq circonscriptions

Les marges sauvages aux USA: sur les films « WIND RIVER »(2017) et « SICARIO »(2015)

Wind River - film 2017 - AlloCiné
Achat Sicario en DVD - AlloCiné

Mine de rien, les festivals de cinéma sont aussi des têtes chercheuses en films et réalisateurs de qualité et ici, avec ces 2 films passés par Cannes (En 2015 pour « Sicario » et en 2017 pour « Wind River »), on est bien servis.

2 films différents, sur des territoires bien hostiles aux USA (le Wyoming et l ‘Arizona), avec des climats de même, mais qui nous ramènent aux états et statuts de frontières aux USA.

Taylor Sheridan, Jeremy Renner et Elisabeth Olsen à Cannes pour le photocall de « Wind River » en 2017:

70th annual Cannes Film Festival - 'Wind River' - Photocall Stock Photo -  Alamy

2 films forts, violents, loin d’être aimables, des films durs et âpres avec le même scénariste aux commandes, Taylor Sheridan.

Wyoming's Wind River Country - Wind River Country
arizona

2 lieux géographiques aux marges des USA, la réserve indienne de Wind River dans le Wyoming ou la région de Phoenix dans l ‘Arizona et la frontière nord-mexicaine. Des climats et des milieux hostiles pour les hommes et qui conditionnent leurs caractères et leurs actions (Climat tempéré froid pour le Wyoming ; climat caniculaire l ‘été dans l ‘Arizona).

2 films qui interrogent les USA dans leur histoire et dans leur statut, à savoir des contrées violentes et sèches qui n ‘en ont pas fini avec leur passé de violence (notamment chez les Amérindiens Arapaho et Shoshones de « Wind River »). Mais ce qui fait l ‘originalité de ces films, ce sont leurs thématiques (une enquête liée à un meurtre d’une adolescente amérindienne de Wind River ou les interventions clandestines d’agents antidrogues au sein du cartel de Juarez pour « Sicario »).

Ici, pour ces 2 films, la violence est omniprésente (surtout dans « SICARIO »), pas enjolivée (scène finale impressionnante de « Wind River », des duels dans la neige à bout portant et le premier qui tombe est achevé…). Comme le signale le personnage joué par Jeremy Renner (d’ailleurs, abonné à des rôles durs et âpres depuis quelques années), le chasseur Cory Lambert, ici tu dois t’adapter sinon tu meurs, y a pas de morale dans cette région…

Scène de duels impressionnante à la fin de « WIND RIVER »:

Et d’ailleurs, le scénariste Taylor Sheridan pour sa première réalisation « Wind River » déclarait:

« Wind River explore ce qui constitue sans doute à la fois les vestiges les plus tangibles de la frontière américaine et le plus grand échec de l’Amérique : la réserve amérindienne. Au niveau le plus intime, il s’agit de l’étude de la manière dont un homme continue à avancer après une tragédie, sans arriver à tourner la page. C’est aussi, à un niveau plus global, l’étude des conséquences nées du fait de forcer un peuple à vivre sur une terre qui n’était pas destinée à l’accueillir. Il est question d’un territoire sauvage, brutal, où le paysage lui-même est un ennemi. De terres où l’addiction et le meurtre tuent plus que le cancer, où le viol est considéré comme un rite de passage pour les jeunes filles devenant femmes. De terres où la loi des hommes cède devant celle de la nature. Nulle part ailleurs en Amérique du Nord les choses n’ont moins évolué au cours du siècle dernier, et nul autre lieu en Amérique n’a davantage souffert de ces maigres changements. »

Encore une fois, 2 films bruts de décoffrage, des films pas aimables et dont la violence est sèche et abrupte et dont l ‘histoire sert d’élément initiatique pour des histoires policières basiques ; l ‘agent inexpérimenté du FBI Jane Banner qui demande l ‘aide de Cory Lambert afin de mieux comprendre cette région de « Wind River » et dans « Sicario », l ‘agent du FBI Kate Macer (Emily Blunt). qui va travailler en infiltration avec des policiers antidrogues et infiltrer le cartel de drogue de Juarez.

Des missions à hauts risques et qui vont « chambouler » leurs vies intimes et professionnelles, et qui mettent en scène des personnages à la marge ou marginaux, comme le chasseur Cory Lambert (Jeremy Renner) pour « Wind River » ou le mystérieux agent Alejandro Gilick (Benicio Del Toro) dans « Sicario ».

Avec Wind River, Jeremy Renner trouve enfin son grand rôle | Premiere.fr
550 idées de Movies 2010's | film, cinéma, michael mann

2 films où les caractères sauvages et sans foi ni loi de ces parties des USA sont bien mis en avant ; ici la légalité et le bon droit n’ont plus cours. Et mine de rien, ce type de film sert aussi à montrer cet état de fait, surtout dans nos vies bien rangées et installées d’Occidentaux.

Votre serviteur: juré au prix FRANCE CULTURE DES ETUDIANTS 2021! (Yes we can!)

Dans la série le statut étudiant amène de petits avantages bien mérités et durement acquis (hors des fameux menus à 1 euro du CROUS…le taboulé bien aigre et bien fade, ras-le-bol! ), je demande le prix FRANCE CULTURE du CINEMA des étudiants 2021.

En effet, votre serviteur se retrouve juré (un peu par hasard) de ce (si prestigieux) festival FRANCE CULTUREL CINEMA (« C ‘est pas culturel » comme le gueulaient déjà le duo Ariel Wizman/Edouard Baer sur Radio Nova).

Cannes 2019 : les internautes en colère après la déclaration d'Édouard Baer  sur Netflix

France Culture dévoile les 7 films en compétition pour cette 7e édition dans les deux catégories : Le Prix France Culture Cinéma des étudiants et le Coup de cœur des jeunes ACID-France Culture.  

Les 5 films en lice pour le Prix Cinéma des étudiants sont :  

• ABOU LEILA d’Amin Sidi-Boumédiène (UFO Distribution) 

• GARÇON CHIFFON de Nicolas Maury (Les Films du losange) 

• L’HOMME QUI A VENDU SA PEAU de Kaouther ben Hania (BAC Films) 

• EN ROUTE POUR LE MILLIARD de Dieudonné Hamadi (Laterit productions) 

• GAGARINE de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (Haut et Court) 

Le jury de présélection est composé de Sandrine Treiner, directrice de France Culture, Olivia Gesbert, productrice de La Grande Table, Antoine Guillot, producteur de Plan Large, Arnaud Laporte, producteur d’Affaires culturelles, Virginie Noël, adjointe à la déléguée communication, Sabine Ponamalé, responsable des partenariats, et Adrien Landivier, responsable du développement des publics.   

Le Prix France Culture Cinéma des étudiants  
Créé en 2015, le jury étudiant du Prix récompense un film qui a été soutenu par la chaîne cette année. Lors des précédentes éditions, les 985 étudiants venus de toute la France métropolitaine et des Drom-Com, issus de toutes filières, avaient décerné le Prix à Atlantique de Mati Diop (2020), Sunset de László Nemes (2019), Les Enfants sauvages de Bertrand Mandico (2018), La Jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach (2017), Toto et ses sœurs d’Alexander Nanau (2016) et Mange tes morts de Jean Charles Hue (2015). 

Les 2 films en lice pour le Coup de cœur des jeunes ACID – France Culture sont :  

 
• VITALINA VARELA de Pedro Costa (Survivance) 

• 143 RUE DU DESERT d’Hassen Ferhani (Météore Films) 

Le coup de cœur des jeunes ACID-France Culture récompense un film soutenu par les deux institutions cette année.   

Les remises des prix:

Le Prix Cinéma des Étudiants et le Coup de cœur ACID – France Culture seront remis au Festival de Cannes. À cette même occasion, France Culture décernera également le Prix France Culture Cinéma Consécration qui salue l’œuvre d’un grand cinéaste. En qualité de juré, vous bénéficierez sur place d’entrées gratuites et prioritaires pour des séances de cinéma grâce au soutien de l’ACID et de Cannes Classics.  

Festival de Cannes 2020

Ouais super, à moi les cocktails et les places VIP! De la culture mais de l ‘entre-soi d’abord, comme à l ‘UNIVERSITE! Hahaha!

Le festival de Cannes 2021 décalé du 6 au 17 juillet | Le HuffPost

C ‘est moi le second sur la gauche:

Une rangée de Stormtroopers, célèbres gardes de l'Empire galactique, le légendaire guerrier wookie Chewbacca et d'autres membres du casting de "Solo: A Star Wars Story", ont monté les marches du Festival de Cannes mardi soir.

Sujet: démocratiser l ‘enseignement et la formation.

Un zoom sur les métiers du droit - Nantes.maville.com

Encore une fois rien ne se perd, rien ne se jette…encore un devoir (si bien rédigé) par votre serviteur pour une reprise d’études allègres ; ici en culture générale avec comme sujet: l ‘enseignement et la formation. Du beau, du bon et du vrai universitaire ; en direct de la Faculté de Droit de Nantes, JUST DO IT!!

Bienvenue sur le site HAL de l'IRDP - Institut de Recherche en Droit Privé  - Université de Nantes

Sujet : démocratiser l ‘enseignement et la formation

Depuis les années 1960 et 1970, le monde universitaire et des chercheurs en sciences sociales ont commencé à s’intéresser par leurs études et travaux de recherche au système d’enseignement et à la qualité de formation afférente, et ce depuis l ‘école primaire jusqu’à l ‘obtention des diplômes universitaires.

Des travaux universitaires qui dépassent ainsi les études sociologiques pionnières de Pierre Bourdieu et JC Passeron « les héritiers » du début des années 1960, mettant en avant dans leurs écrits, corrélation entre origine sociale et réussite scolaire.

LES HERITIERS. - Les étudiants et la culture de Pierre Bourdieu - Livre -  Decitre

Depuis, de nombreux travaux, études et politiques scolaires se sont succédés dépassant le livre de Pierre Bourdieu et JC Passeron, mais de nombreuses inégalités persistent comme le peu de chances pour les fils de salariés agricoles d’accéder aux grandes écoles universitaires, que le capital culturel et social agit bien comme révélateur de réussites scolaires, creusant sur les parcours professionnels et scolaires des inégalités flagrantes et bien réelles…développant aussi des représentations inégalitaires sur la perception et l ‘utilité des études universitaires et des stratégies afférentes. Ces connaissances d’inégalités induisent des perceptions et des stratégies intérieures différentes de parcours professionnels ; privilégier des parcours courts ou longs en études supérieures par exemple, l ‘accès à l ‘emploi se matérialisant différemment par ce biais-là.

Collège unique : la réforme impossible

Et donc les structures et programmes politiques, constatant ces inégalités, ont essayé de corriger ces facteurs d’inégalités par diverses mesures politiques (du style l ‘instauration du collège unique en 1975, réforme Haby ; la démocratisation généralisée de l ‘entrée en Seconde ; un taux de réussite actuel au Baccalauréat de l ‘ordre de 60 %, toutes filières confondues …), développant une démocratisation à la fois quantitative et qualitative.

Il sera donc pertinent de comprendre ces évolutions scolaires sur le temps long (essentiellement depuis 1945), à la fois de manière quantitative mais aussi qualitative (I), puis comprendre comment cette démocratisation a engendré de vrais choix de société (politique de l’égalité des chances pour tous par exemple…), mais aussi les effets contradictoires dont les divers ministres et politiques ont eu bien du mal à répondre positivement et nationalement (II).

I) L ‘évolution de la démocratisation scolaire au cours du XXème siècle :

Des études universitaires et travaux scientifiques qui ont constaté et détaillé avec minutie les processus de massification des structures scolaires (A), mais ont aussi permis de mieux comprendre les profondes inégalités, voire contradictions des réformes et structures scolaires (B) :

A) De réels progrès dans la démocratisation : des avancées quantitatives incontestables.

Les sociologues ou chercheurs en sciences sociales réalisent leurs travaux universitaires sur des temps longs, souvent de la fin du XIXème siècle jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, pour aller vers les « 30 Glorieuses » jusqu’au début du XXIème siècle et comme l ‘affirme le sociologue Pierre Bourdieu, il existe des temps longs en sociologie, le fait de visualiser et d’expérimenter la durée sur des concepts donnés (ici la massification et la démocratisation scolaire depuis 1945…), comprendre les changements et évolutions sur ces temps longs et diagnostiquer ces changements pour faire œuvre sociologique.

En matière scolaire et universitaire, ces changements sur le long terme participaient d’un consensus généralisé depuis 1945 entre une volonté de démocratisation scolaire et de réponses aux besoins de main d’oeuvre et de filières professionnelles productives. Les augmentations constantes des réussites à divers diplômes (Baccalauréat…) ou entrées (classe de Seconde générale par exemple…) depuis les années 1960-1970 favorisaient une unanimité consciente ou inconsciente d’une certaine forme de sélection scolaire, voire professionnelle (période de plein emploi à l ‘époque des « 30 Glorieuses »…) .

SE-UNSA AIX-MARSEILLE] Le collège français existe-t-il ?

Mais depuis les années 1970 et les périodes de récession afférentes, ce consensus a « volé en éclat » et les processus de massification scolaires sont très critiqués, avec ces volontés d’équité et de méritocratie républicaine dans le parcours scolaire.

ÉGALITÉ et ÉQUITÉ : quelle différence ? | AGIR POUR VOTRE AVENIR

Ainsi, s’il existe de réelles avancées et indubitables avancées quantitatives dans la démocratisation scolaire (Réussite au Baccalauréat, entrée massive de collégiens vers les filières lycéennes…), ces politiques sont de plus en plus critiquées face à la massification persistante du chômage et à l ‘inutilité de certaine filières trop coûteuses et n ‘ayant pas assez de débouchés.

B) Des inégalités persistantes de résultats suivant les filières générales, technologiques et professionnelles.

Ainsi, s’il y a eu consensus voire acceptation depuis 1945 sur un certain nombre d’inégalités scolaires s’accompagnant d’inégalités professionnelles, c ‘était aussi du fait des caractéristiques et déterminismes des « 30 Glorieuses », à savoir des relations et cercles vertueux entre croissance, politiques publiques productivistes (politique de grands travaux par exemple durant les années 1960…) et faible chômage…modèle économique qui a accompagné les réformes éducatives de massification scolaire (Réformes Berthoin, Fouchet ou Réforme Haby de 1975 du Collège unique…).

La montée du chômage de masse depuis les années 1970 a développé de réelles contradictions et freins à ce concept d’égalité des chances, voire de démocratisation scolaire. Depuis les années 1990, certaines filières scolaires considérées comme trop généralistes sont délaissées sur le temps long au profit de nouvelles filières professionnalisantes (DUT-BTS-Licences professionnelles, voire même Bac professionnel…).

Beaucoup de lycéens ayant obtenu un baccalauréat généraliste se tourne ensuite vers des filières CAP-BEP ou Bac Pro très spécialisées et porteuses de débouchés.

De nouvelles stratégies scolaires voient le jour par des étudiants de mieux informés sur les cursus universitaires et les taux de réussite afférents.

Des politiques de seconde chance ou de luttes contre les discriminations scolaires ou urbaines ont ainsi vu le jour depuis les années 2000 (Allocation pour la diversité dans la fonction publique par exemple, dépassement de la carte scolaire, aides à la précarité…).

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Ainsi, les politiques et divers ministres de l’Education Nationale ont bien compris les nouveaux enjeux et demandes liés aux offres et débouchés scolaires ; cela passe par des réformes sur le plan national mais dont l ‘efficacité, voire l ‘efficience reste à prouver sur le terrain.

II) Des structures scolaires réformées depuis les années 1980, mais toujours foncièrement inégalitaires :

Politiques éducatives développées à l ‘échelle nationale (A), mais qui s’avèrent peu efficaces et efficientes à diverses échelles (locales, régionales ou départementales…) et suivant des possibilités de formation qui se sont développées depuis plus de 40 ans, répondant à des besoins de formation très concrets et scientistes (B) :

A) Des progrès quantitatifs et qualitatifs voulus et mis en pratique par des politiques éducatives volontaristes :

Depuis les années 1950 et 1960, il existe clairement de la part des pouvoirs politiques de réelles volontés de démocratisation à l ‘accès au Secondaire, à l ‘obtention du Baccalauréat (on est de l ‘ordre de 60 % de réussite d’une classe d’âge, toutes filières confondues et cela grâce à des mesures et politiques voulues par divers ministres de l ‘Education Nationale (Réforme Berthoin, Fouchet ou Haby…) et politique volontariste (Ministres Chevènement et Jospin).

Jean-Pierre Chevènement:

COLLOQUE. Jean-Pierre Chevènement, « acteur majeur de la Ve République »

Lionel Jospin:

Assemblée nationale - Lionel Jospin - Tables nominatives des interventions  à l'Assemblée nationale

Ces déterminismes quantitatifs devaient s’accompagner de progrès qualitatifs ; savoir dépasser les handicaps sociaux du capital culturel cher à Pierre Bourdieu et JC Passeron, à savoir l ‘affaiblissement du lien entre l ‘origine sociale du scolarisé et son parcours scolaire. On est cependant loin du compte ; il y a toujours autant d’inégalités ségrégatives pour le parcours vers de grandes écoles (peu d’enfants ouvriers), à contrario des parcours SEGPA (Enfants d’ouvriers toujours surreprésentés dans ces filières)

B) Des structures scolaires répondant aux schémas d’innovation industrielle et scientifique actuels ?

Fondamentalement, ce qui se joue en creux dans ces processus de démocratisation et de massification ; ce sont aussi les rapports entre savoirs/métiers, entre ce qu’attendent bon nombre d’étudiants de leurs études (longues ou courtes) et le fait de bien rentrer dans le monde professionnel.

Depuis 1945, cette société voulue des connaissances (avec une articulation connaissances positivistes, scientistes /structures scolaires /emplois ) ayant fait l ‘objet d’un consensus politique et social se délite peu à peu, au détriment par exemple de filières dites généralistes peu pourvoyeuses d’emplois dans des secteurs peu productifs (Filière généraliste longue ou artistique…).

Les filières DUT et BTS se seraient « embourgeoisées » depuis les années 1980 et offriraient de réels débouchés et offres de formation pour bon nombre d’étudiant cherchant et souhaitant des débouchés rapides d’emplois (Vision très utilitariste des études…)

Différents parcours scolaires et différents points de vue qui ont défini les politiques scolaires, avec au début des années 1980, le prisme de l ‘égalité des chances (massification scolaire, démocratisation et volonté de réussite globale au baccalauréat, de l ‘ordre de 80 % d’une classe d’âge…), à celui d’équité des chances depuis les années 1990 (vision plus concurrentielle et libérale de l ‘école, les mêmes chances pour tous au départ mais par le mérite et la méritocratie républicaine, l ‘étudiant ou l ‘écolier s’en sortiront le mieux…) .

Politique d’équité qui mettrait à mal ou abandonnerait carrément cette politique voulue de résorption des inégalités des chances et acteraient ces politiques scolaires concurrentielles, par le prisme de l ‘équité scolaire (prime aux mérites…). Politiques d’équité qui s’accompagneraient des phénomènes de discrimination positive (Favoriser les élèves de milieux défavorisés, en REP ou détourner la carte scolaire…).

La carte scolaire ou l'entretien étatique des inégalités de scolarisation ~  SILO

De manière générale, beaucoup d’étudiants ou de lycéens rejettent de plus en plus ces processus élitistes de sélection scolaire (par le biais des grandes écoles notamment…), mais cherchent d’abord l ‘efficacité voire l ‘efficience scolaire à tout prix (filières courtes (DUT-BTS), taux de réussite pour les diplômes acquis ou favorables…) et en face, bon nombre de grandes écoles ou filières universitaires ont cherché à diversifier et à répondre à ses nouvelles demandes ou débouchés professionnels (exemple de lycées agricoles ouverts maintenant aux filières écologiques ou environnementales, voire animales…).

BTS-DUT : Méthodes et techniques - Toutes filières - Méthodologie du  travail universitaire - Projet personnel et professionnel - Communication  et expression - Éliette Mary (EAN13 : 9782759036202) | Librairie Studyrama

Bon nombre de lycées ou filières universitaires vendent leurs diplômes, leurs filières scolaires ou taux de réussite diplômes/étudiants que ce soit dans les journées portes ouvertes, sur Internet ou par des catalogues universitaires, et ce phénomène touche aussi bien les Grandes Ecoles (X-Mines, Polytechnique, HEC…) que certaines filières universitaires prestigieuses (Université Paris Dauphine ou Université Aix-Marseille…).

Et ainsi, bon nombre d’enseignants (En Français ou en Histoire-Géographie ou en Economie…) rejettent avec force ces nouvelles conceptions d’enseignement, plus utilisatrices voire consuméristes de leurs matières…La matière Français ne serait plus ainsi une matière littéraire, mais d’abord une matière de communication avec ses codes afférents.

Conclusion: Ainsi démocratiser l ‘enseignement et l ‘offre de formation demeure une tâche ardue et complexe, surtout avec un ministère qui représente le premier budget de dépenses en France et avec près de 900000 enseignants en France. S’il existe de vraies évolutions et changements structurels au sein des structures scolaires depuis 1945 (massification, démocratisation du lycée…), il existe de nombreuses inégalités récurrentes (Capital culturel toujours prégnant dans la réussite de parcours scolaires et professionnels…) dont les sociologues ou chercheurs universitaires ou didacticiens ont bien mis en valeur par leurs travaux universitaires les inégalités croissantes et continues.

Du « capital culturel » au savoir : critique des … – Sociologie et sociétés  – Érudit

Et il y a bien contradiction sur le terrain entre les politiques volontaristes gouvernementales à l ‘échelle nationale et les structures universitaires ou lycéennes au fonctionnement plus autonome, indépendant (notamment sur les offres de formation et leurs débouchés). Des inégalités scolaires qui se retrouvent à diverses échelles (locales ou régionales) et qui mettent à mal ces diverses mesures gouvernementales éducatives (voire remettent en cause le centralisme éducatif français, l ‘égalité des diplômes notamment…).

Aaaaaaahhhh, quelle rédaction!! Je m ‘étonne moi-même, la syntaxe positiviste universitaire, y a que ça de vrai…

Le positivisme - Angèle Kremer-Marietti - Dictionnaires - Encyclopédies -  Livres scolaires - Livre

Et vive la fesse libre!

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Dans la série, même dans les happenings théâtraux, y a de la créativité et du beau, je demande la fesse libre!

En effet, à la suite de l ‘acte courageux de Corinne Masiero lors des derniers César 2021, des intermittents du théâtre Graslin à Nantes (occupé depuis le 10 mars) n ‘ont pas hésité à se dénuder pour la bonne cause.

N’oublions pas la symbolique du corps nu qui a représente à travers les siècles la vérité, l ‘innocence ou même la grâce pendant l ‘Antiquité…et comme l ‘affirmait déjà Corinne Masiero, « Moi ma force c ‘est d’être moche et populaire et vulgaire, parce que vulgaire c ‘est ce qui vient du peuple…  » . On a donc la fesse libre face au grand Capital, face à ce putain de virus, face aux fermetures des lieux culturels…l’humain d’abord!

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/RKSkIzlIFXKdFLeCIdHiVaYokJY/600x400/regions/2021/03/13/604c93057c8f5_000_94v7ty-5229500.jpg

Et vive la fesse libre!

Et vive la Suisse libre!

Et vive la Vendée libre!

Et vive MOI!

Tout arrive à la Roche-sur-Yon: le Grand R lui aussi occupé!

3 lieux — Le Grand R

Oyez, oyez braves gens…ca sent le roussi pour Roselyne Bachelot! Comme pour plus de 50 autres lieux de culture occupés, la salle culturelle GRAND R à la Roche-sur-Yon est elle aussi envahie depuis ce jeudi 18 mars 2021 (par une trentaine d’intermittents, d’artistes et de plasticiens).

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Occupation pour la réouverture des salles culturelles ; duvets et matelas de rigueur pour leur première nuit d’occupation . AG tous les jours à 12 heures pour faire le point sur le mouvement et les suites à donner aux occupations.

Les revendications, selon Caroline Pottier de la CGT Spectacles, sont les mêmes qu’à l ‘échelle nationale: réouverture des lieux culturels et artistiques, prolongation de l ‘année blanche et annulation de la réforme de l ‘assurance-chômage.

Mouvement ayant l ‘appui de la direction du Grand R et même du maire de la Roche-sur-Yon, les membres de ce collectif rappellent une évidence, la réouverture des lieux de spectacle en France favoriserait un déconfinement culturel et citoyen par le biais de spectacles divers et variés (en gros, on ne vit pas seulement de pain et d’eau mais aussi d’art, de beau et d’émotions…).

A noter que le théâtre Graslin à Nantes toujours occupé depuis le 10 mars a lui aussi organisé des happenings de haute tenue avec la fesse libre ou libérée. Spectacles et musique au rendez-vous ce dimanche 21 mars avec DJ et danse à 15 heures.

Le reportage sur l ‘occupation du GRAND R par TV VENDEE:

https://tvvendee.fr/actu/le-grand-r-occupe-pour-exiger-la-reouverture-des-lieux-culturels/