Thierry Frémaux,  » Si nous avions su que nous l ‘aimions tant, nous l ‘aurions aimé davantage », édition Grasset, 2023.

On a beau sortir d’hospitalisation, on en est toujours vivant (et c’est tant mieux!) et on a encore le temps de faire parler sa cinéphilie et de lire des livres vivifiants en ce sens.

Et le livre-souvenir de Thierry Frémaux rentre bien dans ce cadre-là ; livre-hommage au grand cinéphile Bertrand Tavernier (1941-2021), souvenirs et anecdotes d’un Lyonnais d’origine et qui s’assume comme tel. Un livre très agréable à lire (avec un style littéraire affirmé), qui fourmille d’anecdotes et de précisions affûtées sur un véritable humaniste cinéphile. Un livre-somme dont le cadet Thierry Frémaux est rempli d’admiration et de sollicitude vis-à-vis de son aîné Bertrand Tavernier, qui lui apprend beaucoup, surtout par l ‘entremise de l’Institut Lumière, véritable structure cinéphile qui répond, par sa programmation, à de véritables enjeux didactiques et pédagogiques (il n’est qu’à voir et à constater sa riche programmation chaque semaine…). Un livre qui nous fait comprendre et assimiler les enjeux actuels et contemporains de la critique cinématographique, les divers courants cinéphiles et les disputes, polémiques afférentes.

Le maître et l ‘élève: Bertrand Tavernier et Thierry Frémaux.

Bertrand Tavernier, et le livre nous le montre bien, aura occupé tous les postes importants en matière cinématographique ; à la fois, attaché de presse, réalisateur, producteur, programmateur, critique…un formidable passeur cinéphilique avec des goûts bien affirmés (défenseur acharné le plus souvent de réalisateurs américains blacklistés, ennemi aussi de la bien-pensance critique ou du politiquement correct…) et un réseau de connaissances internationales (tant sur les plans des festivals internationaux, que des campus universitaires anglo-saxons). Bertrand Tavernier s’y révèle un maître, un érudit respecté et reconnu par tous les exégètes cinéphiliques.

Thierry Frémeaux, Bertrand Tavernier

Bref, un livre plus qu’utile et divertissant pour un maître cinéphilique unique en son genre, par sa culture et sa verve. Une véritable déclaration d’amour aussi pour toute une époque cinéphilique (Les années 1980 et 1990) et une structure (l’Institut Lumière dans sa naissance et son déploiement programmatique…), dont il faut rappeler le sens du service public réaffirmé semaine après semaine.

CREATIVE MAKER: une association cinéphile d’utilité publique!

En voilà une association TRES utile ; si vous n ‘avez pas eu la chance de faire une grande école de cinéma et de pouvoir manier, pratiquement, les outils cinématographiques, cette association est pour vous!

Situé à Nantes au 70 rue de Coulmiers, cette association propose des cours de cinéma, des ateliers d’initiation et de perfectionnement, des ateliers scolaires et périscolaires…tout afin de permettre l’émergence de jeunes talents et de projets créatifs.

Des ateliers de création et de perfectionnement qui s’accompagnent d’événements comme le 48 Hour Film Project et les appels à projet du Laboratoire. On peut aussi regarder et analyser des films au Concorde à Nantes par le biais du ciné-club. Et toujours dans le cadre des événements hors les murs, Créative Maker propose des ateliers cinématographiques lors du Sofilm Summercamp chaque année.

Le Sofilm Summercamp sous les nefs de l ‘île de Nantes:

https://www.jds.fr/nantes/manifestations-et-animations/festival/sofilm-summercamp-173211_A

Du bon, du beau et du vrai dans une ambiance professionnelle sous la houlette de formateurs compétents afin d’acquérir des savoirs-faire et de véritables compétences, mais aussi et surtout faire aboutir des projets artistiques. Alors n’hésitez pas les passionnés de cinéma, cette association est pour vous.

JUST DO IT!

Le lien de l ‘association:

http://www.creativemaker.fr/association/

http://mooc.creativemaker.fr/index.php?r=dashboard%2Fdashboard

Rui Nogueira: le cinéma selon Jean-Pierre Melville (éd.les cahiers du cinéma, 2021)

Il est des rencontres fortuites qui sont salvatrices et formatrices ; comme la rencontre par hasard de Rui Nogueira, célèbre critique d’origine portugaise au festival du film de la Rochelle 2021.

Bon pied, bon oeil Rui Nogueira qui venait dédicacer son fameux livre sur Jean-Pierre Melville ; livre réédité (dont l ‘édition originale date depuis 1973), mais toujours d’actualité. Discussion à bâtons rompus sur Jean-Pierre Melville, cinéaste qui annoncerait la Nouvelle Vague et dont l ‘épure fictionnelle s’est forgée de film en film pour tendre vers l ‘abstraction.

Livre passionnant pour de vrais cinéphiles, ce livre se décompose en plusieurs entretiens qui reviennent sur les grands films de Jean-Pierre Melville, que ce soit « le silence de la mer », « le doulos », « le cercle rouge » ou « le samouraï ». Où l ‘on s’aperçoît que JP Melville a bien conscience de « construire » une oeuvre avec les années ; il explique son fonctionnement intellectuel et pratique et pourquoi, il choisit telles thématiques plutôt qu’une autre. Se dessine ainsi un véritable fan de cinéma, très cinéphile qui porte très haut le cinéma noir américain.

Oliver Stone: « A la recherche de la lumière »(Ed. L’Observatoire, 2020).

En voilà une autobiographie qu’elle est excellente! Peut-être la meilleure biographie cinéma que j ‘ai lu (avec celle de William Friedkin). Un livre très bien écrit et argumenté qui revient sur le parcours hors norme en tant qu’artiste et réalisateur d’Oliver Stone, des années 1960 aux années 1980.

Un parcours sinueux, ombrageux à l ‘image du personnage, mais une biographie remarquable qui nous montre qu’être un réalisateur singulier, avec un univers propre, et bien c ‘est extrêmement difficile. Qu’avant d’accoucher de films aussi singuliers que « Platoon » ou « Salvador » quel parcours du combattant, il faut affronter, beaucoup de reniement, de refus voire de souffrances.

https://www.youtube.com/watch?v=Od1wfZe6EvE&t=21s

Livre passionnant, très personnel et intime qui nous détaille un Oliver Stone des années 1960 aux années 1980 ; un Oliver Stone rentrant de la guerre du Viêtnam et s’installant à New-York pour des études de cinéma réalisées dans la douleur et l’après Viêtnam, avec un certain Martin Scorsese comme professeur de cinéma…Le passage comme lieu d’habitation de New-York à Los Angeles aussi et ses studios de production.

D’abord scénariste, Oliver Stone a vraiment du mal à placer ses scénarios ; il galère face à une industrie et des producteurs sourds à ses thématiques ou à son positionnement (scénarios considérés comme trop crus ou trop politiques).

Cette autobiographie est passionnante car elle mélange l ‘intime et le professionnel ; les échecs professionnels avec les échecs personnels (Divorce d’avec son premier mariage notamment) jusqu’au triomphe de « Salvador »(1986) puis de « Platoon »(1986). Livre qui montre la dureté de ce milieu, l’omnipotence des producteurs et des agents, les fausses promesses ou les fausses espérances, les films qui ne se font pas.

S’estimant chanceux de vivre de sa passion et d’évoluer dans l ‘industrie du 7ème Art, Oliver Stone a participé à l ‘élaboration et aux scénarios de films comme « Scarface » ou « Midnight express » ou « l’année du dragon »‘(1987), ce qui nous vaut des descriptions « gratinées » de personnages comme Michael Cimino, Alan Parker, Al Pacino et même Brian de Palma pour « Scarface ». Livre passionnant car Oliver Stone ne s’épargne pas, il nous décrit ses addictions à la drogue, ses manques scénaristiques ou ses manques professionnels tout courts, les relations houleuses d’avec son père et surtout sa mère (d’origine française).

Mais l ‘originalité du livre, ce sont les détails de tournage, les détails de production et les relations avec les acteurs (la troupe d’acteurs de « Platoon », la dureté de la jungle philippine notamment…). Oliver Stone nous décrit très bien aussi les mécanismes de production, de réputation aussi ; comment on peut passer de scénaristes à succès à réalisateur n ‘ayant aucun succès jusqu’aux triomphes critiques et publics de « Platoon »(1986).

Une autobiographie remarquable et positiviste à souhait. Toujours y croire finalement pour réaliser ses rêves.

Et qui c’est qui avait raison avant tout le monde…IT’s ME!

Suprêmes - film 2021 - AlloCiné

Dans la série, mon site (mondialement connu) Rubriques Nantaises sert quand même à quelque chose ; outre à valoriser mon écriture (si talentueuse, mais si!), ca permet aussi d’établir des prévisions sur l ‘avenir et de valoriser des artistes dans leur talent et dans leur folie sur des années.

Et dans ce cadre là, je demande les SUPREME NTM, dont un biopic (« Supremes ») vient d’être diffusé et projeté au dernier festival du film à Cannes 2021.

En mars 2016, j ‘avais écrit un article sur Joey Starr et plus précisément sur le tome 1 de son livre d’entretien d’avec Philippe Manoeuvre « Mauvaise réputation »(édition de poche, 2007).

https://culture494.wordpress.com/tag/joey-starr/

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Livre passionnant s’il en était, où Joey Starr racontait avec fougue les débuts de NTM fin des années 1980, le milieu naissant du rap français, les relations houleuses groupes de rap français et maisons de production, les excès en tout genre…un livre passionnant, passionné et hilarant pour un artiste polémique et qui aura toujours fini par faire parler de lui, année après année, sans NTM le plus souvent d ‘ailleurs.

NTM : de nouvelles photos et une date de sortie pour le biopic Suprêmes -  AlloCiné

Et qui c ‘est qui avait prétendu que ce livre d’entretien pourrait être l ‘occasion d’une adaptation cinéma ou télévision, c ‘est Bibi! Et voilà t ‘y pas que cela vient d’être réalisé avec ce film « Supreme », montré au festival du film de Cannes 2021.

Film d’Audrey Estrougo, dont Joey Starr a participé au scénario. Sandor Funtek et Théo Christine incarnent respectivement Kool Shen et Joey Starr. Film qui sortirait en novembre 2021.

Quel talent votre serviteur! (Hé ho si je ne l ‘affirme pas, personne ne le fera à ma place…).

Suprêmes - film 2021 - AlloCiné
Suprêmes, le biopic sur NTM au cinéma en 2021, les premières images -  Sortiraparis.com

Suprême NTM : les premières images du biopic sont là

Rencontre avec un professionnel de la profession: Jean Veber.

Encore un fils de me direz-vous? Oh que non, voilà un vrai réalisateur, scénariste et producteur avec un univers fictionnel propre. Et en voilà un vrai cinéphile, pas dans un cadre traditionnel élitiste mais ayant une vraie culture populaire, comme le démontrent ces géniaux ciné-buddies radiophoniques (avec ses 2 compères, le scénariste Laurent Vachaud et Philippe Setbon). Mais alors une chèvre Jean Véber? Mais non…un professionnel de la profession, un vrai connaisseur du secteur cinéma et audiovisuel. Et allez Trincamp!

  1. ) Vous êtes installé depuis longtemps à Los Angeles ? Et faites-vous partie de la communauté française hollywoodienne ? (La revue « SO FILM »avait fait un article sur cette communauté il y a quelques années, les acteurs français entre eux…)
  • Oui depuis plusieurs années, j’ai étudié au College ici. La communauté Française hollywoodienne ? Pas du tout. J’ai des amis Français ici mais ils ne sont pas nécessairement dans le cinéma.
  • 2) Même si vous êtes éloigné de France, suivez-vous toujours l ‘actualité française ?
  • J’essaie, surtout par rapport aux acteurs que je découvre et qui sont souvent très bien, mais c’est difficile car les films Français ne sont pas toujours très bien distribués aux USA. J’ai envie aussi de m’intéresser plus aux séries Françaises qui semblent de meilleurs en meilleurs.
  • 3) Vos ciné-buddies sont passionnants et très variés dans leurs thématiques (et vous avez une très belle voix en radio), c ‘est vous qui en avez eu l ‘idée ?
  • D’abord merci, c’est gentil, ensuite l’idée du podcast m’est venue en écoutant des podcasts américains, j’ai très vite été intrigué par les possibilités de mêler l’humour à l’info avec le même esprit irrévérencieux mais respectueux que des shows comme We Hate Movies ou les Doughboys, Ensuite avec l’ère de Zoom, j’ai pu me connecter avec mes Ciné-Buddies qui sont effectivement passionnants et chacun a leur manière me complètent et donnent son identité au show. Un programme qui se veut versatile, donc bientôt des surprises, des nouveaux Buddies, la chaine YouTube etc. la famille s’agrandit.
  1. 4) Vous avez réalisé 2 longs métrages…qu’en gardez-vous comme expérience ? Tant sur le plan de la réalisation que de la production…
Achat Le Pharmacien de garde en DVD - AlloCiné
  • Des grands souvenirs humains et professionnels. 2 expériences très différentes, mon 2eme long métrage « Bipolar » ayant été pensé dans l’esprit « found footage ». Je continue à essayer de développer des projets entre la France et les USA mais c’est de plus en difficile.
Bipolar" par Jean Veber
  1. 5) Vous avez été assistant réalisateur sur le film « Evil Dead 3 » de Sam Raimi ; une bonne expérience ?
  • Fantastique. Je suis un grand fan de Raimi et de son énergie et enthousiasme sur l’écran et sur le plateau. Un homme très sympathique, à l’image de sa muse Bruce Campbell, une expérience difficile physiquement mais des souvenirs incroyables. Comme de manger à la cantine avec une table entière de zombies, les « deadites » du film, ou encore creuser des tranchées dans le désert pour dissimuler les marionnettistes. J’ai fait mon service militaire dans l’Armée des ténèbres lol.
https://www.ecranlarge.com/uploads/image/001/349/army-of-darkness-affiche-francaise-1349471.jpg
  1. 6) Même question qu’à Laurent Vachaud, on peut vous définir comme un scénariste professionnel (TV, cinéma…), quelles sont les grandes tendances qui se profilent en terme d’histoires ou de trames scénaristiques à l ‘heure actuelle, que ce soit dans la fiction française ou américaine ?
  • Il est difficile de parler de tendance. Pour les raisons que nous connaissons les fictions sont en difficulté a l’heure actuelle et en pleine évolution aussi. Il semblerait aux USA en tous cas que la comédie ait disparu, au même titre que les films de moyen budget et les drames pour adultes appartenant désormais aux plateformes de streaming. De plus tout le monde semble vouloir développer une série, une franchise ou rebooter des propriétés intellectuelles existantes ce qui rassure les investisseurs, mais qui est moins excitant peut-être en terme de creativité.De toutes façons, pour reprendre la célèbre phrase de William Goldman, le scénariste légendaire et héros a juste titre de mon Ciné-Buddy Laurent Vachaud : « Personne ne sait rien. »
  1. 7) Est-ce lourd à porter d’être « un fils de… » ? Ou au contraire, cela vous ouvre bien des portes, surtout dans un milieu aussi fermé que le cinéma ?
  • Les deux, mais avec le temps on finit par s’habituer. Le népotisme peut éventuellement vous ouvrir certaines portes, mais elles se referment aussitôt brutalement si vous n’avez rien a apporter à la partie.
  1. 8) Vos films préférés réalisés par votre père ?
  • Comme tout le monde, tous ses classiques comme « La Chèvre, Le diner de cons, Le Jouet etc »… Mais celui que je préfère c’est « Coup de tête » qu’il a écrit pour Jean-Jacques Annaud, allez Trincamp !
Coup de tête de Jean-Jacques Annaud (1979) - UniFrance
  1. 9) Votre père est connu pour la mécanique de précision de ses scénarios et la rigueur de sa direction d’acteurs, vous confirmez ?
  • Oui, il suffit de regarder ses films. On y retrouve la même efficacité, précision et talent que chez Billy Wilder ou Ernst Lubitsch.
  1. 10) Question un peu dure (mais on n ‘est pas là aussi pour faire plaisir…), un ami à moi considérait que « le jouet »(1976) était la meilleure réalisation de votre père (pour la satire sociale bien prononcée, voire anarchisante…), alors qu’il considérait « le dîner de cons »(1998) comme un film consensuel, voire à l ‘humour trop marqué à droite (la revue « les Inrockuptibles » parlait même de film balladurien et cette revue n ‘était pas tendre avec ce film…), d’accord avec ça ?
  • En anglais, on dit on ne compare pas les pommes et les oranges. Même s’ils sont tous les 2 des ‘high concept’ film, ils sont très différents. Ceci dit, je trouve qu’il y a également un élément de satire sociale dans le Diner, en background, comme dans les Columbo quand il va enquêter chez les riches de Beverly Hills.
  1. 11) Votre père a-t-il des projets de tournage ? Peut-il encore tourner d’ailleurs ? J ‘ai lu un projet possible entre Christian Clavier et Virginie Efira, scénario de votre père mais réalisé par Thomas Gilou…vous confirmez ? Et comme je suis un grand fan de Virginie Efira, que pensez-vous de cette actrice et de ses choix de film actuels ? (« Benedetta » de Verhoeven sortira en France ce 9 juillet et sera présent à Cannes)
  • Mon père a encore des projets de tournage, il est très en forme et continue à fourmilier d’idées et de talent, je le consulte aussi sur mes propre projets bien sûr et vice versa car nous nous entendons très bien. Je ne suis pas au courant pour le projet avec Virginie Efira et je n’ai pas vu ses derniers films donc je ne suis pas à même de commenter
  1. 12) Vos derniers coups de coeur en série TV, films ou livres ?
  • It Takes Two, un jeu vidéo Independant charmant auquel je joue avec ma fille. Black Summer et Cobra Kai pour les séries télé. J’ai hate de voir le prochain Bond et A Quiet Place 2 qui sort ces jours-ci et a un très bon buzz.

Rencontre avec Laurent Vachaud: un scénariste pour la télévision et le cinéma.

CINEBLOGYWOOD: 2006-2016 : 10 ans de cinéma et séries selon Laurent Vachaud  - #Cineblogywood10ans

Rencontre avec un professionnel de la profession (comme dirait Jean-Luc Godard), le scénariste et dialoguiste français Laurent Vachaud. Tout d’abord scénariste pour la série « une famille formidable » qui fit les beaux jours de la fiction française sur TF1 de 1992 à 2018. Il participa aussi aux scripts de 2 films cinéma de Jean-Paul Salomé, « Arsène Lupin » (2004) et « les femmes de l ‘ombre »(2008). Toujours pour la télévision, il fut scénariste pour TF1 des séries comme « Alice Nevers: le juge est une femme, les Cordier juge et flic ou Julie Lescaut ». Rencontre donc avec un artisan des scénarios, grand fan de Brian De Palma, mais qui peut aussi bien parler dans ces passionnantes ciné-buddies des séries « Amicalement votre », « Columbo » que des films comme « Parallax view » ou « Alien ».

Amazon.fr - Brian de Palma - Blumenfeld, Samuel, Vachaud, Laurent - Livres
1) Votre formation initiale?
Dans les coulisses de la Fémis, la meilleure école de cinéma française - Le  Figaro Etudiant

J’ai passé un bac scientifique et ensuite j’ai fait Hypokhâgne et Khâgne au Lycée Lakanal de Sceaux où j’ai décroché par équivalences un DEUG d’anglais. Après ça, j’ai passé le concours de l’IDHEC, l’ancêtre de la FEMIS, j’ai été reçu et y ai étudié trois ans. J’en suis sorti avec un diplôme spécialité montage, qui ne m’a pas servi à grand chose vu que je n’ai jamais travaillé comme monteur ni même comme assistant monteur. Ca m’aurait d’aillleurs été difficile vu que je n’avais été formé que pour le montage pellicule. J’étais incapable de me servir d’une console de montage video qui était pourtant devenu la norme quand je suis arrivé sur le marché du travail. Mes collègues qui ont voulu poursuivre dans le montage ont donc été obligés de se former après la fin du cursus mais ça n’était pas mon cas. C’était l’écriture de scénarios qui m’intéressait. L’IDHEC ne proposait aucun cours en la matière alors que la FEMIS avait un département scénario. Mais je n’ai pas suivi leurs cours.

2) Vous avez fait l ‘IDHEC, vous y avez appris quoi?

Pas grand chose sincèrement si ce n’est qu’on nous donnait les moyens de faire trois ou quatre courts métrages chacun pendant notre cursus. On était 22 dans ma promotion et on travaillait aussi à différents postes sur les films des autres. C’est comme ça que j’ai le plus appris et notamment compris que la réalisation n’était pas vraiment mon truc. A l’IDHEC on était assez livrés à nous même. L’école se trouvait à l’époque dans les locaux très vétustes de l’INA à Bry-sur-Marne, le matériel n’était pas très moderne, on se sentait assez loin du monde du cinéma.

Les enseignants n’étaient pas toujours non plus les professionnels les plus stimulants qu’on puisse rencontrer dans ce métier. Il n’y avait aucun enseignement de l’Histoire du cinéma, aucun cours magistral. Juste des travaux pratiques. C’était peut-être mieux en fait, l’Histoire du cinéma, je l’ai apprise seul. Quand je me comparais à certains étudiants qui étaient en fac de cinéma je n’avais pas l’impression qu’ils en savaient plus que moi là dessus, plutôt moins même et ils ne faisaient pas de films. La dernière année de mon cursus, l’IDHEC a été absorbée par la FEMIS, on s’est alors retrouvé dans un cadre très différent, au Palais de Tokyo à Paris, avec du matériel plus à la pointe. Des gens prestigieux venaient donner des conférences. Je me souviens que Martin Scorsese, Emir Kusturica, Jean-Luc Godard, Louis Malle, Elia Kazan, Daniel Toscan du Plantier, André Dussolier, Gérard Depardieu, Jean-Claude Brisseau sont venus nous voir. Ils étaient assez abordables c’était amusant.

André Dussolier:

Ses parents et son enfance

Daniel Toscan du Plantier:

Daniel Toscan du Plantier - UniFrance

3) Est-ce plus facile d’écrire pour la télévision que pour le cinéma? En terme de production et de diffusion?

Un jeune scénariste trouvera plus facilement du travail à la télévision car pour le cinéma si on ne veut pas réaliser il faut écrire avec un réalisateur. Très peu de producteurs achetaient un script de débutant qui ne voulait pas réaliser. Quand je suis sorti de l’iDHEC en 1988, j’ai fait divers petits boulots, comme lecteur dans des sociétés de production mais je n’ai trouvé du travail comme scénariste qu’un an plus tard. J’ai eu un coup de chance car la productrice Pascale Breugnot cherchait de jeunes scénaristes pour travailler sur un projet de série destiné à TF1. Elle était venue prospecter à la FEMIS où on lui avait parlé de moi. Je l’ai rencontrée et sans même lire ce que j’avais pu écrire elle m’a emmené chez Danielle Thompson, qui avait été engagée pour être la directrice de collection de cette série. Il y avait là trois autres scénaristes débutants, du même âge que moi à ce rendez vous aussi.

On s’est aussitôt mis au travail et pendant un an on a écrit les trois premiers épisodes de ce qui allait devenir la série à succès UNE FAMILLE FORMIDABLE. Le succès de cette série m’a permis de pouvoir commencer à travailler comme scénariste pour la télévision, sur des séries qui étaient en vogue à l’époque. Pas forcément des histoires qui me faisaient rêver mais c’était surtout une manière d’apprendre et de travailler régulièrement. Beaucoup de mes collègues de l’IDHEC ou de la FEMIS trouvaient ça indigne d’écrire pour la télé. Ils ne juraient que par le cinéma. Les mentalités ont bien changé aujourd’hui.

4) Avez-vous l ‘impression, avec les années, d’avoir réalisé de vrais progrès en terme d’écriture de scénarios? Sur l ‘histoire et les personnages notamment?

Je pense que j’ai fait des progrès oui, je n’écris plus de scènes qui n’auront pas de chances d’être tournées, j’ai davantage d’instinct, je ne perds plus de temps sur des idées qui ne seront pas acceptées car lorsqu’on écrit pour la télévision, on écrit surtout du formaté. On écrit pour plaire à une chaine – et à son public – avant tout. C’est très encadré, et beaucoup d’auteurs ont du mal avec ça. Le danger après c’est de ne plus faire que ça et de ne plus développer de projets personnels, de s’auto censurer aussi. Il faut arriver à pouvoir faire les deux mais ça n’est pas toujours facile.

Moi en tout cas j’en ai besoin, même si les projets personnels ne sont pas toujours tournés. Avec un ami on a développé pendant plusieurs mois un scénario pour le cinéma qui n’a pu trouver preneur. On l’avait rangé dans un tiroir en pensant que c’était terminé mais curieusement, un producteur de télévision s’y est intéressé et il a été tourné pour la télé cinq ans après. Donc il faut continuer à développer des projets non formatés, avec des idées audacieuses car si votre histoire est bonne elle intéressera quelqu’un un jour, à plus forte raison aujourd’hui, avec l’essor des plateformes.

Dans mon cas, j’ai toujours eu l’impression que la vision des films, réfléchir dessus était ce qui continuait de m’inspirer le plus. J’ai eu plein d’idées après avoir vu des films, pas des idées que je piquais à ces films attention, mais des idées qui me venaient à partir d’une réflexion que le film avait déclenché en moi. Pour la méthode chacun à la sienne, j’en ai développé une qui marche bien pour moi, mais je ne fais jamais de fiches de personnages pour consigner où le personnage est né, ce qu’il mange au petit déjeuner, ce qu’il écoute comme musique. Certains le font et ça les aide peut-être mais c’est surtout une manière de se mettre en confiance. Je suis plus un scénariste qui part d’une situation que d’un personnage. Ca n’est pas tellement l’usage en France.

5) Et etes-vous surpris par l ‘accueil et les taux d’audience de vos téléfilms écrits? Je pense à « meurtres à Granville » pour France 3.

Meurtres à... - Meurtres à Granville en streaming - Replay France 3 |  France tv

https://www.telestar.fr/actu-tv/meurtres-a-granville-le-tournage-a-t-il-vraiment-eu-lieu-en-normandie-566510

Non je ne suis pas vraiment surpris même si on ne sait jamais comment le public peut réagit, en fonction de la concurrence notamment. Mais « Meurtres à Granville » fait partie d’une collection de téléfilms du même type qui fonctionnent très bien à l’audimat. Celui-là a un peu mieux marché que les autres c’est vrai. On a eu la chance aussi d’avoir un excellent casting, un réalisateur et une productrice qui ont su mener à bien l’entreprise malgré la pandémie.

6) Vous réalisez avec Jean Veber des podcasts cine-buddies sur des sujets aussi divers qu' »amicalement votre », « parallax view » ou « Columbo »…podcasts avec de l ‘audience? Dans quels buts ces réalisations audio?

Aujourd’hui dans les émissions de radio de cinéma, c’est dur d’avoir le temps de parler en profondeur d’un film. Le podcast le permet et les gens peuvent les écouter facilement où ils veulent quand ils veulent. Avec Jean, on s’est connu sur Facebook, on ne s’est même jamais rencontré vu qu’il habite à Los Angeles et moi à Paris. Nous avons des goûts similaires et on s’est rendu compte qu’on avait du plaisir à parler de cinéma tous les deux, on s’est donc dit que ça pouvait être intéressant d’en faire profiter les autres. Ces podcasts sont vraiment faits d’abord pour notre plaisir. Je ne sais pas quelle en est l’audience car elle est dure à mesurer.

7) Vous qui etes scénariste professionnel (TV, cinéma…), quelles sont les grandes tendances qui se profilent en terme d’histoires ou de trames scénaristiques à l ‘heure actuelle, que ce soit dans la fiction française ou américaine?

La forme de la série est en train de prendre clairement l’avantage sur celle du film de cinéma. Il faut dire qu’elle permet des choses qui ne sont plus possibles au cinéma même si je trouve qu’en France en reste encore très classiques en la matière. Le cinéma français est en train de mourir aussi d’avoir abandonné un certain type d’histoires et de genres. En gros il propose depuis de nombreuses années déjà essentiellement de la comédie et du film d’auteur, avec fond social appuyé. C’est très limitant. Personnellement je ne regarde pratiquement plus de films français car ce qu’ils proposent ne m’intéressent pas. Les séries américaines, britanniques, scandinaves, espagnoles sont souvent beaucoup plus stimulantes même si pour moi un grand film sera toujours supérieur à une grande série. C’est peut etre générationnel mais je ne revois jamais de séries, alors que je revois sans cesse les films qui m’ont marqué. Aucune série pour moi ne peut se mesurer au « Parrain, à Barry Lyndon, Vertigo, Persona ou Raging Bull ».

Achat Raging Bull en Blu Ray - AlloCiné
Affiche de BARRY LYNDON

Le cinéma c’est pouvoir faire défiler toutes les émotions d’une vie en 90mn ou 2h. C’est beaucoup plus dur à faire que sur 86 épisodes. Donc la narration d’un film, quand elle est réussie, me touche plus. Mais professionnellement il est clair qu’aujourd’hui si on a une bonne idée, on cherchera plus à la développer en série qu’en film. On pourra davantage la placer. La série permet parfois une structure éclatée, pas forcément chronologique que le cinéma n’ose plus vraiment employer. Le phénomène du binge watching, a aussi changé notre rapport à la série. Tous les épisodes sont parfois mis en ligne et on peut les enchainer. Il n’y a plus à attendre une semaine pour avoir l’épisode suivant, ce qui avait tendance à sortir le spectateur de l’action. Là on est plus immergé, mais une fois encore, ça agit comme une sorte de drogue. Une fois que c’est fini, on ne revoit pas cette série, on passe à une autre.

8) Vous avez écrit, en tant que critique cinéma dans des revues comme « POSITIF » ou « SO FILM » ou « les Inrocks », ne regrettez-vous pas le règne actuel du consensus mou dans les critiques cinéma actuelles (en gros, tout se vaut…) face aux polémiques et clivage d’antan?

So Film N°72 du 11 juillet 2019 à télécharger sur iPad

Oui aujourd’hui la plupart des critiques officiels aiment à peu près tout aujourd’hui et émettent peu de jugements négatifs. On trouve souvent plus d’avis intéressants et sincères sur des blogs cinéphiles. Je ne parle pas des réseaux sociaux ni d’allociné attention où là c’est souvent n’importe quoi. Je parle de personnes passionnées qui prennent vraiment le temps d’analyser les films, en dépassant le « J’aime/J’aime pas ». Ca peut aussi être un podcast. Maintenant, qui s’intéresse vraiment à la critique de cinéma aujourd’hui ? Qui lit des avis fouillés qui dépassent 30 lignes ? On n’est sûrement pas nombreux. Le déclin de la critique reflète aussi le déclin du public pour ce genre d’analyses. C’est triste mais c’est ainsi. La cinéphile aujourd’hui, la vraie, c’est une niche.

Revue Positif

9) Vos derniers coups de coeur en série TV, films cinéma ou livres?

Manhunt: Unabomber: DVD & Blu-ray : Amazon.fr
https://www.youtube.com/watch?v=_4JROgSN_-M

Sur Netflix, la série « Manhunt Unabomber » m’a marqué à tous les points de vue. « Defending Jacob » sur Apple TV+ aussi, The Morning Show. J’ai lu un livre extraordinaire de Jay Glennie sur le making of de RAGING BULL de Martin Scorsese et un autre de Nathan Rera sur la production d’ « OUTRAGES » de Brian De Palma, un énorme pavé qui tient plus du travail d’historien que de la critique de cinéma à proprement parler. Ca m’a vraiment impressionné.

Jay Glennie on Twitter: "Not putting on the heavy arm and suggesting that  you buy two copies of the large format 'Raging Bull the making of' but boy  do the front and

Les marges sauvages aux USA: sur les films « WIND RIVER »(2017) et « SICARIO »(2015)

Wind River - film 2017 - AlloCiné
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Mine de rien, les festivals de cinéma sont aussi des têtes chercheuses en films et réalisateurs de qualité et ici, avec ces 2 films passés par Cannes (En 2015 pour « Sicario » et en 2017 pour « Wind River »), on est bien servis.

2 films différents, sur des territoires bien hostiles aux USA (le Wyoming et l ‘Arizona), avec des climats de même, mais qui nous ramènent aux états et statuts de frontières aux USA.

Taylor Sheridan, Jeremy Renner et Elisabeth Olsen à Cannes pour le photocall de « Wind River » en 2017:

70th annual Cannes Film Festival - 'Wind River' - Photocall Stock Photo -  Alamy

2 films forts, violents, loin d’être aimables, des films durs et âpres avec le même scénariste aux commandes, Taylor Sheridan.

Wyoming's Wind River Country - Wind River Country
arizona

2 lieux géographiques aux marges des USA, la réserve indienne de Wind River dans le Wyoming ou la région de Phoenix dans l ‘Arizona et la frontière nord-mexicaine. Des climats et des milieux hostiles pour les hommes et qui conditionnent leurs caractères et leurs actions (Climat tempéré froid pour le Wyoming ; climat caniculaire l ‘été dans l ‘Arizona).

2 films qui interrogent les USA dans leur histoire et dans leur statut, à savoir des contrées violentes et sèches qui n ‘en ont pas fini avec leur passé de violence (notamment chez les Amérindiens Arapaho et Shoshones de « Wind River »). Mais ce qui fait l ‘originalité de ces films, ce sont leurs thématiques (une enquête liée à un meurtre d’une adolescente amérindienne de Wind River ou les interventions clandestines d’agents antidrogues au sein du cartel de Juarez pour « Sicario »).

Ici, pour ces 2 films, la violence est omniprésente (surtout dans « SICARIO »), pas enjolivée (scène finale impressionnante de « Wind River », des duels dans la neige à bout portant et le premier qui tombe est achevé…). Comme le signale le personnage joué par Jeremy Renner (d’ailleurs, abonné à des rôles durs et âpres depuis quelques années), le chasseur Cory Lambert, ici tu dois t’adapter sinon tu meurs, y a pas de morale dans cette région…

Scène de duels impressionnante à la fin de « WIND RIVER »:

Et d’ailleurs, le scénariste Taylor Sheridan pour sa première réalisation « Wind River » déclarait:

« Wind River explore ce qui constitue sans doute à la fois les vestiges les plus tangibles de la frontière américaine et le plus grand échec de l’Amérique : la réserve amérindienne. Au niveau le plus intime, il s’agit de l’étude de la manière dont un homme continue à avancer après une tragédie, sans arriver à tourner la page. C’est aussi, à un niveau plus global, l’étude des conséquences nées du fait de forcer un peuple à vivre sur une terre qui n’était pas destinée à l’accueillir. Il est question d’un territoire sauvage, brutal, où le paysage lui-même est un ennemi. De terres où l’addiction et le meurtre tuent plus que le cancer, où le viol est considéré comme un rite de passage pour les jeunes filles devenant femmes. De terres où la loi des hommes cède devant celle de la nature. Nulle part ailleurs en Amérique du Nord les choses n’ont moins évolué au cours du siècle dernier, et nul autre lieu en Amérique n’a davantage souffert de ces maigres changements. »

Encore une fois, 2 films bruts de décoffrage, des films pas aimables et dont la violence est sèche et abrupte et dont l ‘histoire sert d’élément initiatique pour des histoires policières basiques ; l ‘agent inexpérimenté du FBI Jane Banner qui demande l ‘aide de Cory Lambert afin de mieux comprendre cette région de « Wind River » et dans « Sicario », l ‘agent du FBI Kate Macer (Emily Blunt). qui va travailler en infiltration avec des policiers antidrogues et infiltrer le cartel de drogue de Juarez.

Des missions à hauts risques et qui vont « chambouler » leurs vies intimes et professionnelles, et qui mettent en scène des personnages à la marge ou marginaux, comme le chasseur Cory Lambert (Jeremy Renner) pour « Wind River » ou le mystérieux agent Alejandro Gilick (Benicio Del Toro) dans « Sicario ».

Avec Wind River, Jeremy Renner trouve enfin son grand rôle | Premiere.fr
550 idées de Movies 2010's | film, cinéma, michael mann

2 films où les caractères sauvages et sans foi ni loi de ces parties des USA sont bien mis en avant ; ici la légalité et le bon droit n’ont plus cours. Et mine de rien, ce type de film sert aussi à montrer cet état de fait, surtout dans nos vies bien rangées et installées d’Occidentaux.

Votre serviteur: juré au prix FRANCE CULTURE DES ETUDIANTS 2021! (Yes we can!)

Dans la série le statut étudiant amène de petits avantages bien mérités et durement acquis (hors des fameux menus à 1 euro du CROUS…le taboulé bien aigre et bien fade, ras-le-bol! ), je demande le prix FRANCE CULTURE du CINEMA des étudiants 2021.

En effet, votre serviteur se retrouve juré (un peu par hasard) de ce (si prestigieux) festival FRANCE CULTUREL CINEMA (« C ‘est pas culturel » comme le gueulaient déjà le duo Ariel Wizman/Edouard Baer sur Radio Nova).

Cannes 2019 : les internautes en colère après la déclaration d'Édouard Baer  sur Netflix

France Culture dévoile les 7 films en compétition pour cette 7e édition dans les deux catégories : Le Prix France Culture Cinéma des étudiants et le Coup de cœur des jeunes ACID-France Culture.  

Les 5 films en lice pour le Prix Cinéma des étudiants sont :  

• ABOU LEILA d’Amin Sidi-Boumédiène (UFO Distribution) 

• GARÇON CHIFFON de Nicolas Maury (Les Films du losange) 

• L’HOMME QUI A VENDU SA PEAU de Kaouther ben Hania (BAC Films) 

• EN ROUTE POUR LE MILLIARD de Dieudonné Hamadi (Laterit productions) 

• GAGARINE de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (Haut et Court) 

Le jury de présélection est composé de Sandrine Treiner, directrice de France Culture, Olivia Gesbert, productrice de La Grande Table, Antoine Guillot, producteur de Plan Large, Arnaud Laporte, producteur d’Affaires culturelles, Virginie Noël, adjointe à la déléguée communication, Sabine Ponamalé, responsable des partenariats, et Adrien Landivier, responsable du développement des publics.   

Le Prix France Culture Cinéma des étudiants  
Créé en 2015, le jury étudiant du Prix récompense un film qui a été soutenu par la chaîne cette année. Lors des précédentes éditions, les 985 étudiants venus de toute la France métropolitaine et des Drom-Com, issus de toutes filières, avaient décerné le Prix à Atlantique de Mati Diop (2020), Sunset de László Nemes (2019), Les Enfants sauvages de Bertrand Mandico (2018), La Jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach (2017), Toto et ses sœurs d’Alexander Nanau (2016) et Mange tes morts de Jean Charles Hue (2015). 

Les 2 films en lice pour le Coup de cœur des jeunes ACID – France Culture sont :  

 
• VITALINA VARELA de Pedro Costa (Survivance) 

• 143 RUE DU DESERT d’Hassen Ferhani (Météore Films) 

Le coup de cœur des jeunes ACID-France Culture récompense un film soutenu par les deux institutions cette année.   

Les remises des prix:

Le Prix Cinéma des Étudiants et le Coup de cœur ACID – France Culture seront remis au Festival de Cannes. À cette même occasion, France Culture décernera également le Prix France Culture Cinéma Consécration qui salue l’œuvre d’un grand cinéaste. En qualité de juré, vous bénéficierez sur place d’entrées gratuites et prioritaires pour des séances de cinéma grâce au soutien de l’ACID et de Cannes Classics.  

Festival de Cannes 2020

Ouais super, à moi les cocktails et les places VIP! De la culture mais de l ‘entre-soi d’abord, comme à l ‘UNIVERSITE! Hahaha!

Le festival de Cannes 2021 décalé du 6 au 17 juillet | Le HuffPost

C ‘est moi le second sur la gauche:

Une rangée de Stormtroopers, célèbres gardes de l'Empire galactique, le légendaire guerrier wookie Chewbacca et d'autres membres du casting de "Solo: A Star Wars Story", ont monté les marches du Festival de Cannes mardi soir.

Dans la chaleur de la nuit vendéenne: le FIF85 2020.

https://www.hitwest.com/upload/news/main/5f8544ec04cf45.57541058.jpg?=1602591535

Du bon, du beau et du vrai pour un festival cinéma post-Covid19: le FIF85 et une programmation alerte et encore très cinéphile. L ‘Art du cinéma va bien se déplacer dans les rues de la Roche-sur-Yon (et non le COVID19, PARFAITEMENT! The masque in da house!)

Compétition Nouvelles Vagues, compétition internationale, séances spéciales, avant-première…un festival très cinéphile pour des films et des auteurs exigeants (Eric Judor, Frederick Wiseman, Sally Potter, Julia Hart…).

Sally Potter:

The Roads Not Taken” de Sally Potter & rétrospective inédite Sally Potter  au Festival

Eric Judor:

Objection votre honneur ! #1 : Steak « de Quentin Dupieux ( Eric Judor,  Ramzy Bedia, Jonathan Lambert ) | «CODE 135

Frederick Wiseman:

Frederick Wiseman — Wikipédia

https://www.fif-85.com/fr/programmation

Hommages à des artistes disparus: Michael Lonsdale, Tonie Marschall, Johann Johannsson ou Ennio Morricone

Amazon.fr - Ennio Morricone: In His Own Words - De Rosa, Alessandro - Livres
Michael Lonsdale, mort d'une âme secrète | CNC

Un festival de haute tenue pour une ville de même.

https://www.fif-85.com/fr/programmation/23/actions

Les membres du Jury: compétitions internationales et nouvelles vagues.

https://www.fif-85.com/fr/jury-competition-internationale

Festival international du film de la Roche-sur-Yon