Les vicissitudes de la femme moderne dans le film »VICTORIA »(2016).

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Amis lecteurs, si vous en avez un peu marre et de suivre l’affaire Bénalla et mes propres ressentis sur LA comédie dépressive de 2016, c’est-à-dire « VICTORIA »de Justine Triet ; et bien, tant pis pour vous (« Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville. Allez vous faire foutre! » Citation de quel film? Je vous aide: y a Jean-Paul Belmondo dedans). Interrogeons-nous sur le succès du film, ses diverses significations sociologiques ou psychanalytiques (cf lien https://culture494.wordpress.com/2018/06/05/le-film-victoria2016-au-miroir-de-la-psychanalyse-lacanienne/). Et posons-nous la question, en quoi ce film se veut moderne, une véritable « dramédie » ; modernité car il s’oppose par définition à l’ancien ; il est classique dans sa mise en scène, peu d’effets de style mais moderne car il véhicule de véritables concepts ou notions contemporaines, à savoir un post-féminisme revendique (prenant en compte les acquis du féminisme traditionnel mais sachant les dépasser en y intégrant de nouvelles formes de sexualité ou de nouveaux rapports au couple), une description des formes d’aliénation professionnelle au travail et de nouveaux types de relations sociales ou amicales (Réseaux sociaux, couple recomposé, nouvelles formes de rencontre…).

Il a ainsi rencontré un vrai succès en France (près de 800000 entrées/France) et l’on peut se demander pourquoi et comment ; outre le talent des acteurs et du casting, le génie de ce film vient d’abord d’un scénario polysémique qui met en exergue plusieurs états ou psychés féminins. Analysons-les suivant un ordre bien précis:

Tout d’abord: Victoria et les hommes.

Victoria » : grandeur et solitude de la femme moderne

Des hommes ou des amants qui interviennent dans sa vie. Son ex qui l’oppresse et se rappelle à son bon souvenir. Son ami ayant et des ennuis judiciaires et des problèmes de couple. Le personnage de Vincent Lacoste (nouveau baby-sitter) qui la révèle à elle-même, en s’occupant aussi bien de ses enfants qu’en l’aidant professionnellement. Pour résumer: 3 hommes qui définissent Victoria dans sa féminité, à savoir l’ex envahissant, l’ami qui a des problèmes privés et judiciaires et le futur jeune amant.

Victoria - Extrait (Cannes 2016) - HD - YouTube

Un univers professionnel anxiogène.

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Du stress, des affaires compliquées (avec multiplication des cigarettes à la clé). Un métier d’avocat qui demande beaucoup, des dossiers inextricables et à rebondissement dans le temps. Un métier oppressant et inhumain (comme beaucoup d’ailleurs), qui l’amènera à une phase dépressive marquée (après sa mise à pied de 6 mois). Interdépendance surlignée dans le film entre vie privée/vie publique.

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Une femme connectée réseau.

Omniprésence dans ce film (d’où sa modernité aussi) des écrans, réseau Internet (les mecs rencontrés par ce biais-là, avec le génial INTELLO BG 75), les écrans des PC, le portable incassable, le blog de l’ex, les Ipad des filles (« Non c’est mon corps »).

Victoria » : grandeur et solitude de la femme moderne

Une famille éclatée.

Une femme séparée, des filles légèrement délaissées (succession de baby-sitters, « vos filles ne sont pas heureuses », dixit le premier baby-sitter), un ex envahissant. Mais maintien sous une autre forme de l’idée du couple (avec le nouveau baby-sitter).

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Un besoin d’aide extérieure: psychanalyse, voyance, acupuncture et même acide.

Une psychanalyse lacanienne:

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Un besoin de voir l’avenir par la voyance:

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Dur, dur les acides:

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Film « VICTORIA » qui rentre bien, depuis 2 ou 3 ans, dans un ensemble composite de films sur les femmes, des « dramédies » avec des descriptions très fines et contemporaines de femmes par le prisme de la comédie. Exemple ci-dessous:

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Filmer la perfection: John MacEnroe, un styliste hors pair.

La sortie ce 07 juillet du documentaire  « l’empire de la perfection » de Julien Faraud nous rappelle que le tennis est un sport hors pair et très beau visuellement ; ce n’est pas moi qui le dis, Serge Daney a écrit bon nombre d’articles dessus, considérant qu’un match de tennis pouvait se décortiquer comme un film, avec un début, un milieu et une fin mélodramatique, donc sujet de fiction pour chaque match. Tensions sur le court et pour le spectateur, ce qui renvoie à la dramaturgie d un match de tennis et au fait que les joueurs de tennis peuvent aussi s’apparenter à des comédiens dans leurs expressions ou leurs manières de bouger, de se comporter.

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Documentaire qui nous renvoie ainsi à la dimension historique de MacEnroe et à sa nouveauté dans le tennis moderne (« l’ère OPEN » depuis 1968), son incroyable inventivité et modernité. L’ancien DTN Gil de Kermadec l’avait fort bien compris lorsqu’il l’avait filmé sous toutes les coutures au début des années 1980. Images reprises par Julien Faraut dans son documentaire. Images vintages toujours savoureuses, avec un fond pédagogique solide et voulu, rappelant le caractère révolutionnaire du jeu de MacEnroe dans le tennis moderne (un jeu rapide, service-volée, tout en toucher, retour de service rapide, attaque à tout crin…) tout en marquant certaine faiblesses constantes (Manque de puissance, coup droit très moyen, physique chancelant lorsque le match s’éternisait et ne parlons pas de ses nerfs qui pouvaient lâcher à tout moment…).

Comme disait Guy Forget, MacEnroe pouvait provoquer sciemment un problème sur le court afin d’exacerber ses nerfs et mieux jouer ensuite (c’est vrai en plus!). Ainsi, dans l’ordre de la provocation, le joueur polonais Wojtek Fibak se rappelle avoir joué contre lui à l’open du Canada en 1981 et avoir mené 6/3 4/1, son jeu a commencé à se dérégler lorsque MacEnroe a commencé à l’insulter à chaque changement de côté, le traitant de sale communiste (veridique!). Le Polonais a commencé à perdre ses nerfs lui aussi et son jeu s’est complètement déréglé ; il a finalement perdu la partie 3/6 7/6 7/5 (il a voulu casser la gueule de MacEnroe par la suite…MacEnroe ayant fui rapidement le court, pas folle la guêpe).

Ainsi, tous les spécialistes du tennis s’accordaient à affirmer que MacEnroe avait un style inimitable, qu’il a apporté une solution tennistique aux gros lifteurs de l’époque à savoir VILAS, Lendl, BORG, WILANDER et même Connors, pourtant un connaisseur très fin de ce sport et du jeu en général. Même si cela reste superficiel, pour résumer la carrière de MacEnroe, on peut la diviser en 2 parties:

L’ascension: 1977-1984.

Le maintien dans l’élite mondiale: 1985-1994

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_McEnroe

Fin 1985, John MacEnroe finit second au sein du tennis mondial (défaite en finale de l’US OPEN contre IVAN LENDL, 7/6 6/3 6/4) et prend 6 mois sabbatique début 1986 pour reprendre ce sport l’été 1986. Il ne reviendra plus jamais numéro 1 mondial, mais finira tout de même 4 ème joueur mondial fin 1989 (avec une demi-finale à la clé à WIMBLEDON en 1989 et une demi-finale à l’US OPEN 1990). Il fut devancé dans l’élite mondiale par des professionnels comme LENDL, WILANDER, SAMPRAS ou AGASSI ; des joueurs au profil de cogneurs, des joueurs très complets surtout.

Ce qui a fait ainsi le génie de MacEnroe, c’est sa volonté de toujours chercher la perfection dans ses matchs, ce qui le rendait fou et très nerveux. Et puis, il avait un service très original, service le long de la ligne de fond de court, service du gaucher aussi. Là où ce joueur était remarquable c’est qu’il savait mettre la pression sur l’adversaire dès le retour de service ; generalement, il regardait s’il avait fait mal au serveur par un retour agressif et n’hésitait pas ensuite à finir le point au filet. Ce qu’affirmait ainsi un joueur comme l’ Haïtien Ronald Agenor qui s’est pris un 6/0 6/2 7/5 contre lui au premier tour de Roland Garros en 1985 ; il considérait que MacEnroe n’était pas le plus puissant des joueurs de tennis mais celui qui possédait le meilleur toucher de balle, un sens remarquable du contre-pied et qu’il mettait beaucoup d’effet dans la balle. Dont acte.

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Pour comprendre et savoir jouer avec Jimmy Connors: livre génial sur les diverses tactiques à mener au tennis lors des diverses phases d’un match.

Le sens du lob chez Jimmy Connors:

 

https://www.youtube.com/watch?v=c4FjqX_eeK8

https://www.youtube.com/watch?v=-hdFuOBQF4Q

PS: En même temps s’extasier devant des millionnaires qui tapent la balle, sachons raison garder…

 

 

 

 

 

Les figures de style cinématographiques dans les films de Quentin Tarantino.

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Ayant toujours cherché à être pédagogique et didactique sur ce site, allons-y naturellement avec des aspects de mise en scène mis en avant notamment chez l’un des cinéastes préférés des jeunes étudiants en cinéma, à savoir Quentin Tarantino. Dans le (très intéressant) numéro des Cahiers du Cinema de mars 2014 sur les cursus cinématographiques universitaires français, on s’aperçoît que 3 cinéastes ont les préférences des étudiants dans leur cursus pour étudier la mise en scène et leurs spécificités (à savoir Quentin Tarantino, Tim Burton et Luc Besson), au grand dam d’autres volets historiques ou cinéastes du cinéma mondial.

Mars 2014 – n°698 | Cahiers du Cinéma

Figures de style que l’on retrouve naturellement dans le champ littéraire (synecdoque, comparaison, métaphore, hyperbole…) et qui ont hanté les devoirs d’élèves du secondaire au supérieur, mais qui peuvent s’appliquer maintenant au champ cinématographique.

 

Dès « Réservoir Dogs »(1992), on peut constater dans les films de Tarantino des effets de mise en scène flagrants et nombreux, comme les flashbacks, flashforwards, digression nombreuse, mise en abyme ou inserts (dans « PULP FICTION »(1994) notamment).

Digression des personnages dans « PULP FICTION » avant le carnage:

https://www.youtube.com/watch?v=8TBKpwMQijo

https://www.youtube.com/watch?v=ZpXoCmwZANU

La scène d’introduction des personnages dans « RESERVOIR DOGS » est ainsi un modèle du genre: présentation des caractéristiques des personnages (Personnages que l’on retrouvera tout au long du film: à savoir le contestataire, le violent, le boss ou le raisonnable), digression sur « LIKE A VIRGIN » de Madonna ou sur le bien-fondé des pourboires. Ce qui fait entre autre le génie visuel de Tarantino, c’est qu’il intègre dans sa mise en scène les caractéristiques de la pop culture avec le film noir dans «Reservoir Dogs» ; cinéaste postmoderne car il s’est coltine divers genres cinématographiques, à savoir la Blaxploitation, le film de kungfu, la série Z ou le western.

https://www.youtube.com/watch?v=qMaxeQZ7nyI&t=42s

https://www.youtube.com/watch?v=wgBs4IGhI8A

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Des personnages très stéréotypés:

https://www.youtube.com/watch?v=T37q18V9He0

Image associée

Le spectateur omniscient dans « RESERVOIR DOGS », la voiture des gangsters suivie: focalisation zéro (Le spectateur chez Tarantino en sait souvent plus que les personnages sur l’action et la fin de l’histoire ; la fiction s’alimente ainsi de cette figure de style). Exemple ci-dessous:

https://www.youtube.com/watch?v=7nMVhTkNyD8

La fameuse blague des chiottes dans « RESERVOIR DOGS »(1992): une mise en abyme incroyable.

https://www.youtube.com/watch?v=9_L590tt–A

Narration éclatée, idées de diptyque…fonction exutoire de la violence. Quentin Tarantino maîtrise très bien ses figures de style pour affiner sa mise en scène, rapide et nerveuse et assumer une certaine modernité de bon aloi (ou considérée comme telle).

https://www.youtube.com/watch?v=sNw_w-9SPoA

Des flashforwards dans « PULP FICTION » avec cette idée que des personnages peuvent disparaître au cours du film, puis réapparaître vers la fin (Vincent Vega par exemple, joué par John Travolta). Figure de style qui sous-entend que la violence ou la mort dans les films de Quentin Tarantino ne sont jamais réelles ou ne sont que temporaires (c’est aussi une certaine conception du cinéma, qui peut être fortement critiquable (cf lien http://www.vogazette.fr/spip.php?article806), désacraliser ainsi la violence ; en faire une chose ludique).

https://www.youtube.com/watch?v=mvy4YH9–Vw

La mort de Vincent Vega:

https://www.youtube.com/watch?v=ciIF6eMEjgM

https://www.youtube.com/watch?v=sNw_w-9SPoA

Puis sa résurrection à la fin de « PULP FICTION »:

https://www.youtube.com/watch?v=mvy4YH9–Vw

HYPERBOLE DE LA VIOLENCE DANS LES FILMS DE TARANTINO: 

https://www.youtube.com/watch?v=XUyHttdo2g8

https://www.youtube.com/watch?v=v1PJepzorxE

Et son contraire la LITOTE (Atténuer l’ expression de sa pensée) :

https://www.youtube.com/watch?v=NDgfiipCQoE

SYNECDOQUE (la partie pour le tout) dans « PULP FICTION »: la métaphore de la montre liée à la mort du père de BUTCH COOLIDGE (Bruce Willis dans le film) ; Christopher Walken dans ses oeuvres:

.Résultat de recherche d'images pour "personnage de pulp fiction-WALKEN"

https://www.youtube.com/watch?v=md1euf3dHXk

Quentin Tarantino c’est quoi?:

https://www.youtube.com/watch?v=P2opE5PYC34

Analyse d’un plan et d’un personnage culte dans « PULP FICTION »: MARCELLUS WALLACE.

.As 'Pulp Fiction' Turns 26, Marsellus Wallace Is Still the Don | Esquire

https://www.youtube.com/watch?v=-Km84ZPBlfU

Virginie Efira: un fétichisme cinéphilique assumé.

Le dernier numéro de la remarquable revue « la 7ème obsession » met en exergue un dossier sur le fétichisme, en rapport aussi avec la sortie du film US de David Robert Mitchell « Under the silver lake ».

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http://www.laseptiemeobsession.com/

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Plusieurs pages pour rappeler ce qu’est le fétichisme au cinéma pour les simples spectateurs lambdas que nous sommes, et la (nombreuse) filmographie qui va avec. La page 15 de ce génial numéro nous propose même une définition intéressante du fétichisme, en liaison directe avec ce qu’est le cinéma. Rappelons que les spectateurs vivent leur passion du cinéma et des films par procuration dans l’obscurité, à l’abri des regards, où ils peuvent adorer librement des acteurs ou actrices (souvent décédés d’ailleurs pour les vieux films). Le cinéphile fétichiste connaît des heures de jouissance à la vue de nombreux films, cristallise son objet d’adoration par la vision répétée de films plus ou moins anciens. Il voue un culte au sens païen du terme (et non religieux) ; il n’est pas dans l’obsession, mais dans un acte réfléchi et voulu sur le long terme.

En effet, dans le rituel fétichiste, on organise, on met en place et on se prépare à se souvenir. Fétichisme qui est aussi lié à l’enfance, à des pulsions sexuelles ou souvenirs que l’on souhaite redécouvrir ou voir renaître. Fétichisme lié à la jouissance personnelle, au fait de redécouvrir son film préféré, acteurs ou ses moments cinéphiliques passés, de transe et de joie.

« La peau douce »(1964) de François Truffaut:

https://www.youtube.com/watch?v=0oeyupmHGbg

La peau douce (Arte) : Françoise Dorléac magnifiée par Truffaut

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Et donc chez une certaine Virginie Efira  et par sa filmographie, on est servi côté fétichisme (cf lien https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginie_Efira) ; un peu comme le héros de « la peau douce »(1964) (Jean Desailly) de Truffaut qui s’extasie devant les jambes fuselées d’hôtesse de l’air de Françoise Dorléac. Rappelons donc que le fétichisme au cinéma est l’expression métonymique du désir, c’est ainsi montrer une partie du corps (des pieds, des jambes, une chevelure, un visage), le tout lié à la sensualité, à la sexualité afin de suggérer le tout désirable (le corps dans son entier).

Le fétichisme est souvent partie liée au sexe ; il est la mise en image d’un désir oblique et non frontal (ce n’est pas pornographique par exemple). Comme le rappelait François Truffaut: « Je suis pour un érotisme habillé ; au cinéma, la nudité devient anecdotique ». Il y a ainsi une telle sacralisation des femmes dans les films de Truffaut qu’on en vient à cette citation: « les jambes des femmes sont comme des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie »(Personnage de Bertrand Morane (Charles Denner) dans « l’homme qui aimait les femmes »(1977)).

https://www.youtube.com/watch?v=eDRS4Wufvas

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Ainsi dans bon nombre de films de Truffaut, la femme est mise sur un piédestal face à des hommes impuissants ou émerveillés et vu les actrices, il y a de quoi: on y retrouve Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Nathalie Baye, Brigitte Fossey ou Jacqueline Bisset…comme le déclame le personnage de Gérard Depardieu dans « le dernier métro »(1980)  face à Catherine Deneuve, vous regarder: « c’est une joie, et une souffrance ».

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La joie et la souffrance dans « la sirène du Mississippi »(1969) de Truffaut:

Et donc dans la filmographie de MRS EFIRA, on est servi niveau fétichisme des corps, que ce soit le chignon sévère d’Alice Lantins dans « 20 ans d’écart »(sans oublier sa jupe plissée ou son cuir dans la fameuse scène de l’Université où elle retrouve son BALTHAZAR), les formes phalliques des cigarettes dans « le siffleur » ou surtout dans « Victoria »(Victoria Spick fume dans ce film lorsqu’il y a souvent grand moment de tension ; du style, je vire mon baby-sitter lors de la première scène du film ou lorsque je suis dans mon lit à écouter mes messages…), les tatouages dans « Et ta soeur », les cheveux blonds dans « Caprice » et surtout dans « Pris de court », chevelure à la Gena Rowlands, qui nous renvoie à toute la filmographie de John Cassavetes.

La blondeur d’Alicia et son visage diaphane dans « CAPRICE »(2015):

https://www.youtube.com/watch?v=3MK9kZaVde0

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Les tatouages dans « Et ta soeur »(2016):

https://www.youtube.com/watch?v=O1mUC349gTc

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« Pris de court »(2017):

https://www.youtube.com/watch?v=bBn4EeDp9Fs

Pris de court, un film d' Emmanuell Cuau : critique | LeMagduCine

Chignon et jupe plissée dans « 20 ans d’écart »(2013):

https://www.youtube.com/watch?v=m2r7JWrD2I4

https://www.youtube.com/watch?v=A54Vi8sw__w

20 ANS D'ECART - Extrait Université GIF | Gfycat

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Et pour reprendre la revue la « 7ème obsession », fétichiser un corps ou la partie d’un corps, c’est dire NON aux injonctions normatives et autres sexualités conventionnelles de la société.

C’est donc dire non explicitement aux choses normatives, c’est ainsi exercer une désobéissance intime, implicite et  entretenir un rapport au pouvoir, à la norme de manière biaisée, tronquée (mais si!), ce qui renvoie intrinsèquement au caractère révolutionnaire des images (et c’est pourquoi une institution comme l’Eglise Catholique s’est toujours profondément méfiée de l’influence des images à travers l’Histoire, caractère iconoclaste des images saintes ou pieuses, cf lien https://culture494.wordpress.com/2016/02/27/christianisme-et-cinema/).

Le spectateur au cinéma se sent vivant car il se réapproprie intimement son intériorité par l’intermédiaire d’un objet tiers (un objet fétiche). Il y a donc bien un report d’affectivité sur un objet unique ou composé ; le sujet lui attribuant une valeur symbolique ou supposée comme telle et lui conférant une supériorité à la sienne sur la réalité.

Etre fétichiste (surtout pour les films avec Virginie Efira), c’est prendre du plaisir à chacun de ses films ; plaisir qui provoque ainsi un ébranlement des sens. Et avec Virginie Efira, on est servi. Exemples d’objets ou de corps transitionnels ci-dessous:

Les pieds de Victoria Spick (« VICTORIA »(2016)):

https://www.youtube.com/watch?v=LxYVQf5FvE4

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Toujours la cigarette (« VICTORIA »(2016)):

https://www.youtube.com/watch?v=j2-gPz3cT6E

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Dans « le siffleur »(2008):

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De dos dans « Sibyl »(2019) :

Cannes 2019 : Virginie Efira en mode majeur dans Sibyl [Critique] |  Premiere.fr

Le fétichisme religieux dans « ELLE »(2016) de Paul Verhoeven:

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Et bientôt: « Cachez ce sein que je ne saurais voir, par de pareils objets, les âmes sont blessées. Et cela fait venir de coupables pensées… ». « Benedetta » de Paul Verhoeven, affiche remarquable car elle mélange le sacré avec le profane.

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Et d’ici 1 ou 2 ans: le projet « LADY DEATH » au cinéma, Virginie Efira en icône SM?

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