Brad Pitt, un acteur qui sait se placer.
Dans « Thelma et Louise »(1991):
Au-delà de l’image de sex-symbol et d’icône cinématographique, Brad Pitt est en train de se construire une filmographie conséquente et pleine d’avenir, depuis son apparition dans « Thelma et Louise »(1991). Quelqu’un qui cherche à se construire une vraie credibilité d’acteur et pour cela, on retrouve dans sa filmographie des cinéastes aussi divers que Robert Redford, Ridley Scott et Tony Scott, Dominic Sena, Neil Jordan, Steven Soderbergh, Edward Zwick, Barry Levinson, Terry Gilliam, David Fincher Terrence Malick ou Alan J. Pakula…de vrais auteurs la plupart.
Un comédien qui sait se placer dans l’industrie hollywoodienne, qui connait son statut de star aussi, mais qui sait prendre des chemins de traverse avec cette idée que beaucoup de comédiens peuvent être maître leur destin et de leur carrière. Cela passe par la naissance de Plan B Entertainment, sa société de production créée en 1992.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_B_Entertainment
Un acteur qui cherche l’originalité et a fait son trou dans le cinéma d’auteur. De ses films produits, il est aussi capable d’y faire des apparitions discretes, mais toujours dans une optique tres positive pour lui et son personnage comme « 12 years a slave » de Steve MacQueen où il joue un menuisier itinérant qui va favoriser l’émancipation du héros esclave.
Quelqu’un de très intéressant donc et qui aura fait le tour de grandeurs et petitesses du monde hollywoodien, avec des roles confidentiels pour commencer. II joue notamment à ses débuts dans « sens unique »(1987) avec Kevin Costner ou l’adaptation télévisuelle de « moins que zero » d’après le roman de Bret Eaton Ellis ou fait une apparition dans la série TV « 21 jump street ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brad_Pitt
2 films vont bien mettre l’accent sur les côtes auteuristes de Brad Pitt, « Seven »(1996) de David Fincher et « l’armée des 12 singes »(1995) de Terry Gilliam. Posture de sex-symbol à acteur à la renommée internationale ; il tourne aussi bien avec Jean-Jacques Annaud ou Barry Levinson.
Dans « Seven »:
Dans « l’armée des 12 singes »:
Il est ainsi capable d’alterner depuis des années film blockbuster comme « Fight Club »(1999) ou « Babel » que de petites productions comme « Snatch » ou « confessions d’un homme dangereux » de George Clooney et meme un rôle de coach sportif bas du front dans « Burn after reading »(2008) des frères Coen.
Mine de rien, il ne va pas vers la facilité ; sait choisir ses films où il apparaît ; pensons à « Fury » de David Ayer où il incarne un sergent tankiste pour un film très guerrier, très violent et même le père de famille très années 1950 dans « tree of life » de Terrence Malick. Comme il l ‘affirmait dans un entretien à « Première », il a le pif pour choisir des metteurs en scène originaux et singuliers. Mais encore une fois, dans ses productions, il se donne le beau rôle comme celui de Jesse James pour le film d’Andrew Dominik « le meurtre Jesse James par le lâche Robert Ford (2007) ». Film singulier s il en est ; à l atmosphere depouillee et sèche comme les personnages.
Dans « tree of life »(2011):
Dans « Jesse James »(2007):
Dans « Cogan »(2012):
Et on le retrouve récemment en Cliff Booth dans le dernier Tarantino, où il reinvente complètement son personnage cinéma et son image…un cascadeur revenu de tout au visage buriné, qui complète bien Rick Dalton (Léonardo Di Caprio), acteur de western et de séries TV dans le Hollywood des années 1960. Encore un personnage positif pour décrire les petites mains du Hollywood des années 1950-1960. Son statut ou son image sans cesse renouvelés sont donc très intéressants à suivre pour un comedien surpayé (ne l oublions pas).