« Parker Lewis ne perd jamais »: vraiment jamais?

Retour sur une série très drôle et incroyablement novatrice qui a bercé nos fins d’après-midi au début des années 1990, première fois diffusée sur TF1 en 1992, puis rediffusée sur France 3, RTL9 et Canal J.

Série originale mais en quoi? Tout d’abord les personnages, le ton de la série télévisée, ce lycée comme centre de gravité de toutes les turpitudes faisables et imaginables. Retenons donc Parker Lewis (interprété par Corin Nemec), lycéen fûté, moteur de l’histoire aux chemises bariolées et « flashy », à la coupe de cheveux originale et à l’intelligence ultra-développée.

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Toujours se sortir de situations gênantes, de déboires familiaux tout en gardant sa « coolitude » ; dans bon nombre d’épisodes, Parker Lewis ne perdait effectivement jamais, surtout contre sa soeur, Shelly Lewis ou la principale du lycée Grace Musso. Madame Musso, véritable sorcière, originaire de ce même lycée, obsédée par l’autorité et qui cassait  les vitres de son bureau après chaque entretien. Vieille fille acariâtre, elle a un faible pour Frank Lemmer, fidèle bras droit et véritable lèche-bottes de celle-ci.

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Mais Parker Lewis, c’est surtout un chef de bande, un meneur et il a des amis ; tout d’abord, son pote musicien Mikey et Jerry, le pré-geek à lunettes, petit fûté fan d’informatique et de jeux vidéos. A cette bande de nerds viennent s’ajouter les parents Lewis et Larry Koubiak, géant un peu bêta de 2m et de 120 kg, qui promenait avec rudesse sa masse corporelle dans les couloirs du lycée.

Ainsi tout ce petit monde déambulait au sein du lycée et vivait des aventures trépidantes, ayant pour thématiques (surtout) les filles, l’alcool, les fiestas hors de l’école, les cours (à sécher), les addictions aux jeux vidéos et éviter à tout prix madame Musso…

Enième série sur les ados au lycée? Oui mais pas que…série qui se démarquait par sa mise en scène très BD, les personnages réagissaient et se transformaient suivant les situations et les événements ; même phénomène pour les objets et les pièces.

https://www.youtube.com/watch?v=qTnqjeRWlS0

Vision cartoonesque de la série, références nombreuses à « Tex Avery », à « Bugs Bunny » et même à « Tom et Jerry », chutes absurdes des sketchs. Les personnages et surtout Parker Lewis faisaient preuve de second degré dans toutes les situations. Et contrairement aux séries ados très niaises comme « Sauvés par le gong » et « Beverly  Hills 90210 », Parker Lewis et ses acolytes ne sont pas dans la séduction permanente (il n’est qu’à constater leurs accoutrements, chemises bariolées, coiffures informes…), mais dans le second degré et la débrouillardise dans un monde imparfait, qu’il s’agissait de corriger.  En outre, ces personnages savent rigoler d’eux-mêmes, font participer les spectateurs à leurs déboires et utilisent des réparties cinglantes, comme « Aucun problème », « Note pour plus tard »et le fameux « synchronisation des montres » avec alignement des montres des 3 héros pour faire face et résoudre des situations problématiques.

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Série TV devenue culte grâce aux nombreuses rediffusions TV, série qui a connu 3 saisons et dont la dernière s’intitulait juste « Parker Lewis ». Saison 3 qui avait perdu son côté cartoonesque et magique ; alors, Parker Lewis a-t-il définitivement perdu?

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Entretien au Forum des Images de Clyde Phillips, un des créateurs de la série « Parker Lewis »: