L’ île de Stromboli au cinéma
Ayant déjà rédigé un article sur l’importance des éléments naturels pour les films avec Virginie Efira, l’élément liquide par exemple (cf lien https://culture494.wordpress.com/2018/10/15/lelement-liquide-dans-les-films-avec-virginie-efira/), nous sommes à nouveau bien servis en élément naturel avec le nouveau film de Justine Triet « Sibyl » et son périple en Italie du Sud. Et si vous reflechissez bien, vous pouvez faire le tour de la France avec bon nombre des films tournés avec Virginie Efira ; que ce soit la Bretagne pour « et ta soeur », la Drôme provençale pour « le goût des merveilles », les Bouches-du-Rhône pour « un homme à la hauteur » ou la région de Grenoble et son agglomération pour « le grand bain ».
Sortie du film « Sibyl » de Justine Triet ce 24 mai qui nous narre l’histoire mélodramatique d’une psychologue, la fameuse Sibyl, en pleine remise en cause personnelle et professionnelle et nous faisant écho de ce lieu et de cet état sentimental, l’île Stromboli, comme territoire cinéphilique bien lourd.
A commencer par le film d’Ingrid Bergman, « Stromboli »(1950), sommet du néoréalisme italien, mise en abîme d’un film, d’un tournage, d’une histoire d’amour entre un réalisateur et son actrice fétiche. On y retrouve l’omniprésence du volcan, l’âpreté de l’environnement, une faune et une flore bien spécifiques, le rythme des saisons…avec cette histoire tragique d’une certaine Karen, réfugiée lituanienne de l’après-guerre, migrante involontaire sur l’île de Stromboli ; l’histoire tragique de ce couple mal assorti fait écho aux bouleversements territoriaux de l’après-Seconde Guerre Mondiale en Italie et surtout dans ces régions semi-arriérées de l’Italie du Sud. Et comme de bien entendu, le volcan symbolise toutes les passions sentimentales ; la lave derrière les hommes et les femmes, l’éruption des sentiments et la peur ancestrale des volcans sont des figures de style cinématographique bien connues.
https://www.senscritique.com/film/Strottps://www.senscritique.com/film/St,
L’Avventura (1960):
Autre film italien qui nous rappelle que ces Iles Eoliennes sont des facteurs d’exacerbation des sentiments et des peurs ; ce fut une des thématiques de « l’Avventura »(1960) d’Antonioni. La remise en cause sentimentale et personnelle d’un couple dans une nature fusionnelle et volcanique ; couple aisé (un architecte, Sandro, fiancé à Anna, fille unique richissime mais qui « ne sent » pas son mariage à terme…). Exacerbation des sentiments, remise en cause sentimentale du couple ; Anna (Léa Massari) disparaîtra et Sandro se consolera auprès de l’amie d’Anna, Claudia (Monica Vitti). Mais tout ces événements mettront en lumière l’indécision et le caractère volage de Sandro.
L’Avventura (1960):
Bref, les volcans ont toujours été des machines à mythes que ce soit en litterature, dans la mythologie grecque (le dieu Hephaïstos sejournerait en dessous des volcans) et romaine (Dieu Vulcain, Dieu du feu, de la forge et des volcans), pour les religions aussi et maintenant au cinéma.
Le Dieu HEPHAïSTOS:
Le Dieu Vulcain:
https://www.lepoint.fr/culture/les-volcans-machines-a-mythes-30-11-2017-2176208_3.php