Après la grosse rigolade avec les Bolchéviques, detendons-nous avec les Situationnistes et leurs slogans contemporains. Détournements BD, slogans décalés, tags sur les murs…que de la joie contemporaine sur les murs et le web. Du Guy Debord dans le texte, jouissez sans entraves!
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Dans la série, rions un peu grâce aux murs FACEBOOK ; ici, nous avons un bon exemple avec feu le courant anarchostalinien qui nous a gâté pendant quelques années avec ces slogans prolétaires bien détournés ; slogans souvent drôles et décalés et collant à l’actualité française. Exemples ci-dessous:
Dans la série, allons aux Utopiales, on découvrira toujours des films SF bien givrés dans le lot ; le premier « IRON SKY »(2012) fut une très bonne surprise (merci le festival!). Genre de film finlando-germano-australien bien délirant et qui est aussi une veritable satire du monde contemporain. Donc l’Absurde Séance dans sa grande sagesse nous programme le second opus ce jeudi 02 mai à 22 heures 15. Nazi y es-tu?
Le pitch bien geek : vingt ans après les événements d’Iron Sky, après la destruction de la Terre par la guerre nucléaire, l’ancienne base lunaire nazie est devenue le dernier refuge de l’humanité et, au fil des décennies, des colonies se sont formées avec leurs propres idéaux fascistes et leurs religions douteuses, parmi lesquelles on trouve les Jobistes, un culte basé sur les préceptes de Steve Jobs… Mais la base lunaire se détériore méchamment et le temps est désormais compté. Une rumeur se met alors à circuler sur d’éventuels survivants habitant une cité souterraine au centre de la terre, et une bande d’explorateurs est vite envoyée sur place avec l’espoir secret d’y trouver une seconde résidence. Mais tout ce qu’ils vont trouver, c’est un monde peuplé de dinosaures très gourmands et dirigés par les Vril, une race de reptiliens à la solde d’un certain Adolf H…
La présence en sélection officielle à Cannes 2019 du prochain film de Marco Bellochio « le traître » nous amène à comprendre un grand cinéaste italien, avec un véritable univers visuel et politique et dont la filmographie « épouse » les problématiques italiennes d’après-guerre, des années 1960 à nos jours.
https://cineuropa.org/fr/video/371080/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marco_Bellocchio
Ce qui est fascinant avec ce réalisateur, c’est comment il a accompagné les grands mouvements sociaux italiens et les a intégrés dans ses films, que ce soit l’importance de la psychanalyse, le rôle du Vatican en Italie, l’extrême-gauche italienne et la violence politique (les fameuses « années de plomb » en Italie), le fascisme italien avec ses figures périphériques à travers l’Histoire (Le fils non-reconnu de Mussolini par exemple…)…
Par son premier film, « les poings dans les poches »(1965), réalisateur qui a vu et compris les prémices de Mai 1968 en Occident. Il n’est pas dans le néoréalisme italien, mais cherche à réaliser des films véristes et anticonformistes. Il dénonce par exemple le rôle omniprésent de la Religion chrétienne en Italie dans « au nom du père »(1971), dans « la marche triomphale »(1976) ou le génial « le sourire de ma mère » (2002).
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=45256.html
Sur le plan politique, il a été membre des Jeunesses Communistes et son (génial) film « Buongiorno notte »(2003) relate avec finesse la préparation et l’assassinat d’Aldo Moro en mai 1978 (« les années de plomb » en Italie).
https://www.youtube.com/watch?v=zfhGCSe8iJw
Ainsi, Marco Bellochio ne fait pas mystère de ses opinions politiques et se sert du médium cinéma pour les faire passer et « éclairer » les masses. En même temps, ce n’est pas un cinéaste dogmatique (comme Pasolini par exemple, cinéaste prolétarien par excellence), il décrypte avec finesse les évolutions sociétales italiennes par ses films, comme le cocon familial italien changeant, l’influence psychanalytique sur les personnes, le poids familial difficile à supporter…
https://www.youtube.com/watch?v=u7lpx9DfowA
Sur Marco Bellocchio:
https://www.youtube.com/watch?v=5SiHgRwPiU0
https://www.youtube.com/watch?v=RICahWlea4g
https://www.youtube.com/watch?v=17YfCS9IBsk
https://www.youtube.com/watch?v=jIMlyh8JjBk
A l’heure où le mouvement des gilets jaunes va vers un mûrissement, à l’heure où ce mouvement social inédit fausse les cartes politiques et syndicales en France ; il est normal que le médium cinéma s’intéresse à ce mouvement dont les racines et les réminiscences sont complexes et ardues. Gilles Perret et François Ruffin, par ce film « je veux du soleil »(2019), nous décrypte avec douceur et empathie ces acteurs des ronds -points français.
A noter que Gilles Perret est le réalisateur de « l’Insoumis »(2018), documentaire sur le candidat Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. Ici, ce documentaire ou « feel good movie » (avec une fin optimiste) se veut résolument festif et potache, avec un François Ruffin, résolument proche des gens, à la fois didactique, farceur et rieur avec ces personnes. Un vrai député près des gens, avec sa voiture qui voyage tout du long des ronds-points français et dans cette France des villes périphériques.
Mouvement populaire ou populiste? A chacun son opinion, mais le député de la LFI reste perplexe et s’interroge face aux acteurs de ce mouvement. Les députés et les militants de la France Insoumise se sont toujours interrogés sur le sens de leur programme et de leurs actions ; une des problématiques des Gilets Jaunes est celle-ci, comment les militants de la France insoumise n’ont pas vu venir un tel mouvement et quelles en sont les racines profondes?
Ce qui frappe avec ce beau documentaire, c’est l’effet de surprise à chaque rond-point ; en effet, qu’est-ce qui va sortir de ceux-ci, de l’émotion, de la tendresse, de la rage ou de la colère…tranches d’humanité qui montrent l’intelligence et la bienveillance de ces hommes ou femmes, très conscients de leurs actions et de leurs démarches politiques. Très conscients de leur précarité surtout. Images pourtant joyeuses et festives à travers les ronds-points de France. Documentaire développant des images en parallèle, entre Macron et ses effets de manche (dénonçant ces Gilets Jaunes comme « les fossoyeurs de la démocratie ») et la réalité bon enfant des ronds-points. Effet visuel assuré et confondant. Par ce film, on se rencontre que les gens se réattribuent des lieux, un territoire ou une vie citoyenne…grâce à ce mouvement.
Certains critiques ont dénoncé cependant le contenu simpliste des images, mettant en parallèle les gens riches et leurs privilèges (yacht, résidences secondaires…) aux vrais gens, à la vraie vie qui serait austère et peu frivole. Critiques surtout sur le dispositif du film, proche de la télé-réalité, trop proche des gens et par ce biais-là, facteur de populisme avéré. A chacun son avis.
https://www.senscritique.com/film/J_veux_du_soleil/38879594
« Double messieurs »(1986):
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19577670&cfilm=4498.html
Etant moi-même très fan de ces 2 films les plus réussis selon moi, à savoir « Passe montagne »(1978) et « Double messieurs »(1986) ; quelle joie de savoir que ce réalisateur (ici, le terme n’est pas galvaudé, vraiment pas, un univers bien à lui) sera bien présent ce 27 avril au Cinématographe à Nantes pour la rediffusion de ces 3 films, à savoir « Passe montagne »(1978), « Double messieurs »(1986) et « Mischka »(2002).
« Double messieurs »(1986):
Il y a des films qui exaltent en sous-main l’esprit français et ces 2 premiers films le font très bien. Univers masculin poussé à son paroxysme ; des paumés (surtout pour « double messieurs »(1986) qui cherchent à s’enfuir de leur vie lugubre avec fougue. Des héros ordinaires qui cherchent à rendre intéressante leur vie quotidienne.
« Passe montagne »: JF Stevenin et Jacques Villeret
https://www.youtube.com/watch?v=9mu6w4VQtzE
Suites d’imprévus, d’incidents et sens du burlesque font tout l’intérêt des films de JF Stevenin ; et en ce sens, c’est pourquoi, ils sont devenus cultes avec les années. Il faut voir toute la beauté de Carole Bouquet dans « double messieurs » qui joue Hélène, une femme insatisfaite de son mariage et qui feint de se rebeller contre ses étranges kidnappers…et comme d’habitude chez Stevenin, la nature a un grand rôle à jouer dans ses films, les montagnes du Jura et leurs immensités dans « Passe montagne » ou les Alpes grenobloises pour « Double messieurs »(1986).
Le cinématographe à Nantes:
Pour ces films, importance des festivals ou écrans art et essai afin de faire vivre ou découvrir ceux ci (exemples du festival du film de la Rochelle ou de la Roche-sur-Yon…). Des réalisateurs comme Joel Séria, Jacques Rozier, Alain Cavalier et même Agnès Varda ont profité de ces structures culturelles pour faire redécouvrir leurs films avec les années.
https://www.youtube.com/watch?v=sZgmdGzO7s0
https://www.youtube.com/watch?v=NBp4Gw8JkDA
Encore une super soirée dans le cadre de l’Absurde Séance ce jeudi 18 avril au KATORZA à partir de 20 heures: 2 films au programme. « Seven » et « Reservoir dogs », le premier film de Tarantino avec ses punchlines cultes.
20 heures: « SEVEN »(1995) de David Fincher:
22h15: MON film culte, « RESERVOIR DOGS »(1992) de Quentin Tarantino avec l’inoubliable MR PINK (Steve Buscemi).
Cinéaste autrichien intéressant, car il scrute avec justesse l’âme humaine avec précision comme un scientifique et entomologiste ; cinéaste à la filmographie conséquente.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Haneke
Mais en quoi ce cinéaste se veut-il subversif et très en phase avec les maux de la société? Par ses premiers films, il ausculte la sauvagerie, voire la barbarie des sociétés occidentales, que ce soit par la culture televisuelle et la dangerosité des images (« Benny’s video »(1992), « Funny Games »(2007)), la société de consommation dans toute sa folie (« le septième continent »(1989)_), la pression socio-familiale et les refoulements sexuels (« La pianiste »(2000)) ou l’éducation autoritaire au début du XXème siècle, origine du nazisme selon lui (« le ruban blanc »(2009)), film intéressant par ses positions didactiques fortes (film qui cherche à démontrer le début et le berceau du nazisme par le système et les dogmes éducatifs arriérés du début du XXème siècle en Allemagne).
https://www.telerama.fr/cinema/films/le-ruban-blanc,387894.php
Cinéaste venu de la télévision, multirécompensé à Cannes (Palme d’Or à Cannes en 2009 et 2012, prix de la mise en scène…) ou aux Césars, mais en quoi ce metteur en scène fut VRAIMENT subversif à ses débuts avant d’être un réalisateur officiel à festival selon moi. D’abord par le biais de revues spécialisées comme « Positif » ou « les Cahiers du Cinéma » qui ont les premiers étudié et compris son travail. Films inhumains surtout pour « Benny’s video »(1992) et « 71 fragments d’une chronologie du hasard »(1994).
« 71 fragments d’une chronologie du hasard » qui démontre par l’absurde la barbarie de nos sociétés occidentales, par des séquences chorales de plusieurs personnages pour aller vers des meurtres commis avec préméditation.
Par ces films, Michael Haneke cherche à démontrer l’aliénation et le déterminisme social de nos sociétés occidentales, voire la violence intrinsèque de la société autrichienne (pour lui, le régime et l’idéologie nazie ne sont jamais bien loin dans ce pays ; thèses reprises dans les livres d’Elfriede Jelinek…). « 71 fragments d’une chronologie du hasard »(1994), film génial car très intéressant pour démontrer la banalité de l’horreur dans nos vie quotidiennes où chacun peut passer à l’acte du fait d’éléments perturbateurs ou qui « empoisonnent la vie ».
Par le biais du médium cinéma ou TV, ces premiers films de Michael Haneke sont passionnants, car filmés à l’état brut, non masqués. Ils montrent des gens aliénés et déterminés par leur condition sociale, mais aussi par un environnement occidental violent. En ce sens, ses premiers films sont (in)humains ou laissent apparaître la barbarie à visage humain.
Le médium cinéma met bien l’accent, quelque fois avec exagération, sur les névroses ou défauts de nos sociétés occidentales. Et comme dans notre si beau pays, les relations entre les gens, surtout dans le monde professionnel, sont essentiellement marquées du sceau de la domination et du harcèlement, surtout dans des structures imparfaites où les caractéristiques des postes sont souvent floues et où la hiérarchie laisse faire ou s’en fout carrément (je le sais, je l’ai déjà vécu…). On y retrouve ainsi les cas des fameux pervers narcissiques, si dangereux dans la vie, mais si cinématographique pour le septième art.
Déjà dans son temps, Alfred Hitchcock avait très bien détaillé dans ses films les pervers narcissiques: comme dans « Soupçons, l’ombre d’un doute, la corde ou l’inconnu du Nord-Express », 4 films, 4 figures du pervers narcissique. Personnage emblématique, le pervers narcissique est un cas d’école de gars à ausculter voire à fictionaliser. De manière générale, un pervers narcissique ou une personne atteinte d’un trouble de la personnalité narcissique est une personne qui a une image dévalorisante d’elle-même et qui se valorise en rabaissant les autres. Les hommes sont plus souvent touchés que les femmes par la perversion narcissique. Personne qui se donne l’apparence d’un être supérieur aux autres et ressent un besoin exacerbé de se faire admirer. Elle manipule les proches de son entourage et ne ressent aucune culpabilité lorsqu’elle blesse les autres.
Car le pervers narcissique est aussi attirant qu’effrayant, à l’image de Norman Bates dans « PSYCHOSE » ; sous des dehors de trop de normalité, se cache la bizarrerie, l’étrangeté, l’irrationnel des sentiments…rôle en or pour les acteurs, jouer à grand trait ou à petites touches les personnages normaux ou anormaux. Personnage souvent effrayant, séduisant et attractif où le spectateur lambda peut même s’identifier, voire développer ses propres psychoses sur l’écran. Phénomène de transferts névrotiques bien connus des psychanalystes et beaucoup réalisateurs s’en sont donnés avec joie dans cet exercice de style.
https://www.youtube.com/watch?v=wCNibY4Km8Q
Norman Bates dans « PSYCHOSE »(1960):
https://www.youtube.com/watch?v=mBbaf6zWSEU
Souvent, ces pervers narcissiques sont de véritables séducteurs, des manipulateurs de ces dames et ils s’en donnent là aussi à coeur joie. Côté séduction qui renforce le côté narcissique du personnage. Identification des spectateurs au personnage narcissique car porosité entre le spectateur et ce type de personnage (souvent féminin d’ailleurs), personnage féminin glacial le plus souvent, peu de couples manipulateurs sauf dans « les liaisons dangereuses »(1988).
Manipulation des proches, pas de culpabilité envers l entourage même si blessé. Le médium cinéma nous permet de mieux comprendre les rouages psychologiques des pervers narcissiques, les côtés narcissique, trouble ou psychologiques de ces personnes. Pervers narcissique qui maîtrise bien la parole et sait manipuler autrui. On a ainsi un bel exemple de manipulateur avéré comme dans « the player »(1992) de Robert Altman.
https://www.youtube.com/watch?v=HpDDTS08wPs
Certains acteurs sont remarquables dans le fait de jouer des névrosés ou des pervers narcissiques ; par exemple Jack Nicholson ou Anthony Hopkins.
Anthony Hopkins dans « le silence des agneaux »(1991):
Anthony Hopkins dans « le silence des agneaux »(1991):
Les Américains sont de très grands connaisseurs des pervers narcissiques ; ils l’ont démontré par de nombreux films comme dans « Apocalypse Now » (1979) de Coppola ou « les sentiers de la gloire »(1957) de Kubrick pour le côté militaire. Sur le plan politique, on a aussi des films comme « les pleins pouvoirs »(1997) ou « des hommes d’influence »(1997) ; n’oublions pas les chefs d’entreprise bien névrosés comme « Antitrust »(2000) ou « le diable s’habille en Prada »(2006). Dans la vie (pas si) quotidienne, nous en rencontrons aussi, que ce soit des locataires comme « JF partagerait appartement »(1992) ou « Fenêtre sur Pacifique »(1990).
Et même dans « Star Wars », on y retrouve aussi des pervers narcissique : ainsi, Anakin Skywalker/ Dark Vador, le héros de la double trilogie de Lucas, l’un des personnages les plus noirs de l’histoire du cinéma, dont le récit s’étend en plus sur pas moins de six films, paraît présenter bien des traits de la personnalité narcissique : sens très aigu de sa valeur, et cela très précocément (dans La menace fantôme) ; désobéissance systématique et rivalité vis-à-vis de son formateur, Obi-Wan Kenobi ; goût du pouvoir ; instrumentalisation de l’autre, y compris de son épouse, Padmé Amidala ; transgressions multiples allant jusqu’à l’assassinat des innocents enfants apprentis Jedis sur Coruscant ; accusation victimaire (typique est le dialogue initial avant l’affrontement final sur Mustafar dans La revanche des Siths) ; etc. Pourtant, d’autres éléments, plus décisifs, invite à conclure à la négative : avant tout, le retournement final et le regret amer dans le Retour du Jedi.
https://www.youtube.com/watch?v=TFAi5EGuKs0
https://www.youtube.com/watch?v=1BKYEL6WIRo
Autre exemple, « Point Break »(1991), le film culte de Kathryn Bigelow, le héros, un jeune agent du FBI, Johnny Utah (Keanu Reeves), veut infiltrer un milieu de surfers californiens pour démasquer un gang de braqueurs de banques. Pour cela, il repère une jeune femme appartenant à ce groupe, Tyler (Lori Petty), et apprend grâce au fichier de la police qu’elle a récemment et brutalement perdu ses parents d’un accident de voiture.
Fort de cette information, Johnny aborde la jeune fille et lui demande de prendre des leçons de surf. Il se fait rembarré, mais elle est facilement manipulable. Il joue alors son va-tout. La voix tendue par l’émotion, il explique : « Je vais vous expliquer pourquoi je tiens tant à apprendre le surf. J’ai récemment perdu mes parents et je leur ai toujours promis que je ferai du surf. Je ne peux pas trahir ma promesse, ce serait trahir leur mémoire ». Au fur et à mesure où il parle, les yeux de la jeune fille auparavant durs et indifférents, deviennent fixes, s’embuent. « Entendu ». Puis, elle se ressaisit : « Juste le temps de vous apprendre. C’est tout ». Le poisson est ainsi ferré…
Tyler Endicott/Lori Petty dans « POINT BREAK »(1991):
Une volonté de manipulation:
Volonté de mentir pour atteindre son but ; infiltrer un gang de surfeurs par une victime collatérale. Manipulation de Tyler par ce mensonge (la mort de ses parents) et manipulation des coeurs…Tyler tombera ainsi amoureux de Johnny Utah. Femme blessée elle-même (elle a perdu elle aussi ses parents), manipulée car manipulable. Au début de leur relation, elle se ferme puis ouvrira son coeur tout comme l’agent Johnny Utah, au grand dam de son supposé professionnalisme et de la suite donnée à l’enquête (faiblesse que Bohdi Salver saura utiliser à ses propres fins).
Johnny Utah et Bohdi Salver:
https://www.youtube.com/watch?v=zw-_Q4PKBMQ
Sur les pervers narcissiques au cinéma:
https://www.vodkaster.com/listes-de-films/pervers-narcissiques-chrono/1377711
https://www.senscritique.com/liste/Perversion_narcissique_manipulation_et_autres_joyeusetes/702393
Les pervers narcissiques:
https://www.youtube.com/watch?v=y2-ft4Y6EIo&t=122s
Si comme moi, vous connaissez ce comédien par la remarquable série « dix pour cent », diffusée sur France 2 ; vous savez aussi que cet acteur a une filmographie tres dense a son actif, dont les 2 premiers films d’Arnaud Desplechin, à savoir « la sentinelle »(1992) et « comment je me suis disputé »(1996) ; mais si, souvenez-vous de « la sentinelle »(1992), ce film incroyable où la prégnance de l’Histoire est si importante dans ce thriller diplomatique et d’espionnage (l’après Guerre Froide en Europe), où justement Thibault de Montalembert joue Jean-Jacques, un diplomate du Quai d’Orsay, tellement fier de sa superiorité intellectuelle, de son intelligence, de sa culture et de sa suffisance…incarner des gens de pouvoir, si fiers d’eux et de leur masculinité, voilà une des problématiques de ce (génial) film où Thibault de Montalembert tire son épingle du jeu avec force et détermination.
https://www.youtube.com/watch?v=pFMQ3uFLlck
https://www.youtube.com/watch?v=hUSeWCguJqw
https://www.youtube.com/watch?v=a0IgG8D_JoQ
https://www.youtube.com/watch?v=FVfLzhlLTmM
https://www.youtube.com/watch?v=_KEDxl93YJE
Et si pour beaucoup de spectateurs lambdas, Thibault de Montalembert reste l’incarnation de l’agent désabusé Mathias Barneville de la série « 10 pour cent » ; il n’en demeure pas moins un fabuleux comédien et ecrivain comme le démontre son dernier livre « et le verbe se fait chair »(éd.de l’Observatoire, 2018), livre passionnant où ce comédien nous raconte son parcours d’artiste, de comédien de l’adolescence à la cinquantaine ; ses influences livresques et d’auteurs ; ses rencontres déterminantes, ses maîtres dans le jeu et métier d’acteur (notamment Louis Jouvet, ci-dessous).
Un livre quasiment ésotérique, où le verbe se fait dense pour un artiste qui a pensé et vécu de l’intérieur son métier de comédien, et dont la lecture est un réel plaisir, où l’on constate que bon nombre d’auteurs lui ont servi de boussole et de guide intérieur pour un parcours artistique incroyable. Une très belle personne decrite dans ce livre. Un maitre.
Dans « Dix pour cent »:
https://www.youtube.com/watch?v=AhpQHI-VJWQ
Sur sa carrière artistique:
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