De nouvelles exoplanètes à 40 millions d’années-lumière

Depuis les Utopiales et les conférences de Roland Lehoucq, nous savons ce qu’est une exoplanète (c’est-à-dire des planètes situées hors du système solaire) et à quelle distance éloignée, elles se trouvent par rapport à notre système solaire. La NASA a indiqué le 22 février dernier qu’elle en avait repéré 7 nouvelles à près de 40 années-lumière. Des planètes rocheuses, susceptibles d’abriter la vie ; planètes qui graviteraient autour de la planète-naine TRAPPIST-1, ce qui a ainsi permis aussi de les repérer par leurs révolutions.

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Dans ces cas-là, les côtés innovants de ces exoplanètes, c’est leur nombre et le fait que 3 d’entre elles abriteraient des océans, de l’eau en quantité et donc de la vie. Etude de la vie qui sera rendue possible par le lancement du télescope spatial James Webb durant l’année 2018. Quand la SF rejoint la science pure dans les années à venir.

Le futur télescope James Webb:

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Bill Paxton (1955-2017): un acteur de SF

Bill Paxton, de son vrai nom William Paxton, fut un Texan « pur jus » né en 1955, originaire de Fort Worth. Dans les années 1970, il s’installe à Los Angeles et travaille pour la compagnie de Roger Corman, le pape de la série Z. Il y fait le métier de décorateur jusqu’en 1981.

Sa première apparition remarquée sur grand écran se réalise grâce à James Cameron et sa scène d’ouverture d’anthologie de « Terminator »(1984), il y joue le chef d’une bande de punks voulant en découdre avec le Terminator, nu comme un ver. Mal leur en prend. Scène culte qui en appellera d’autres  dans ce film (le fameux « I’ll be back »dans le commissariat, la fusillade dans la boîte de nuit, la poursuite finale…).

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Film d’action et de SF qui en rappelleront bien d’autres comme « Commando » (1985) et surtout le second volet d' »Aliens, le retour »(1986) où il régale ses fans avec son rôle de Private Hudson, GI’s de l’espace, blagueur et impulsif à la fois (avec sans oublier l’immense Michael Biehn, son acolyte de « Terminator »). Il y a bien sûr cette fameuse scène culte du couteau avec Bishop. On le retrouve aussi dans d’autres films d’action comme « Predator2″(1990), True Lies »(1994) , « Apollo13″(1995) et « Twister »(1996).

En 1998, changement de registre avec « un plan simple »(1998) de Sam Raimi, où il interprète un bon mari, Hank Mitchell, bon père de famille du Minnesota, confronté à des dilemmes moraux et à sa propre rapacité (un magot de 5 millions de dollars, découvert dans un avion écrasé). Il continuera à jouer dans des films SF, comme le remarquable et intriguant « Edge of Tomorrow »(2014) avec Tom Cruise, où il incarne le sergent-maître Bartolome Farell des Marines, au discours bien huilé et doctrinaire à la gloire de l’armée US face à un Tom Cruise, falot et pleurnichard (du moins au début du film). Séquences de films répétées à l’infini, qui interrogent le spectateur sur les registres soutenus  et endoctrinement du discours militaire jusqu’à l’absurde (« l’armée va te renforcer et t’endurcir mon gars » répété une bonne dizaine de fois, comme un mantra…).

Photo de Tom Cruise - Edge Of Tomorrow : Photo Bill Paxton, Tom Cruise -  AlloCiné

Texan d’origine et revendiqué, il joue ainsi le rôle de SAMUEL HOUSTON dans la série TV « Texas Rising », Samuel Huston qui fut 2 fois Président de la République  du Texas dans la première moitié du XIXème siècle et à l’origine du rapprochement de cet Etat à l’Union.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_Paxton

François Ruffin: un homme debout.

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Dans une soirée aussi codifiée et clinquante que les Césars 2017, nous avons enfin vu du dérangeant, du réel brut et de l’exaspération avec la récompense du meilleur film documentaire pour « merci patron! » de François Ruffin.

3 minutes d’intervention enflammée (sûrement bien préparée, cf le t-shirt dédié à Vincent (Bolloré)) pour remettre en cause les délocalisations forcées dans la région Nord. Mais que vaut ce documentaire sur le plan visuel? Documentaire dans la lignée de ceux de Michael Moore ou de Raymond Depardon, ce qui engendrent des messages codifiés, un côté David contre Goliath, une personnalisation du narrateur dans le documentaire, force des images, des symboles face à des puissances capitalistes et d’argent très bien organisées, des interventions souvent drôles sur le terrain (AG de LVMH, personnification des ennemis ou dans d’autres reportages, université d’été du MEDEF…).

Tout d’abord, un état des lieux souvent désastreux (ici, la région Nord) face à une entreprise LVMH et son patron charismatique Bernard Arnault et de l’autre côté, une famille d’ouvriers (ici, la famille Klur) qui a bossé pendant des années pour une de ces filiales Kenzo. Puissance du documentaire, des images et drôlerie du message (« I love Bernard », caméra cachée, jeu de rôles) à mettre en parallèle avec les actions et messages humoristiques des manifestations altermondialistes ou anticapitalistes. Force des slogans, du message à faire passer en moins de 30 secondes, grosse défiance vis-à-vis des médias institutionnels.

http://www.fakirpresse.info/

En tant que rédacteur web et journaliste de « Fakir », François Ruffin, tout comme Pierre Carles (cf https://culture494.wordpress.com/2016/02/29/rencontre-avec-pierre-carles-le-trublion-des-medias/), sait manier ces médias et leurs codes. En bon interventionniste propagandiste, il sait faire passer ces messages ou les manipuler rapidement, tout comme certains syndicalistes et hommes politiques (par exemple, Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche ont de vrais discours d’analyses des médias, comment y intervenir, leur répondre et contrer leurs idéologies rampantes, cf référendum sur la Constitution européenne de 2005).

En outre, pour ce documentaire « Merci patron! », des soutiens médiatiques se sont produits, même involontairement comme le refus de la part de la radio Europe 1 d’inviter à l’émission « Europe 1 social club » de Taddei, François Ruffin lui-même, en février 2016 ; après ce coup d’éclat involontaire, gros soutiens et articles dans « Arrêts sur images », « le Monde » et autres hashtags, sphère internet ; publicités directe ou indirecte qui ont bien servi à la diffusion du film, pour arriver à près de 500000 spectateurs et récompenses afférentes (César 2017 du meilleur film documentaire). Long métrage à mettre en parallèle avec d’autres documentaires alters (cf Pierre Carles, http://www.pierrecarles.org/), journaux et sites alters (« alter info, Fakir, le sans culotte85, basta!, ACRIMED, Indymédia… »)

Les RAZZIE AWARDS 2017: le meilleur du pire à Hollywood.

A côté des traditionnels et bien conformistes Oscars 2017, les Razzie Awards (ou Golden Raspberry Awards) nous rappellent qu’il y a bien un côté off à Hollywood, un côté sombre où la résistance s’organise face à l’envahisseur blockbuster. Razzie Awards qui font la liste et récompensent les pires films, réalisateurs, acteurs ou actrices de l’année écoulée dans le monde merveilleux des superproductions US.

Top 10 des Nominations les plus Improbables des Razzie Awards - A L'Auberge  Des Cinephiles

Ainsi, en 2016, on a eu pléthore de navets bien primés comme « les 4 fantastiques » ou le mémorable « 50 nuances de Grey » ; cette année, on est bien parti pour une razzia de « Zoolander 2 » et de « Batman vs Superman », que du bon, du commercial frelaté et des acteurs de même.

ZOOLANDER VS BATMAN VS SUPERMAN:

Batman v Superman: premier teaser trailer officiel | CineChronicle

Ce qui est triste dans cette histoire, c’est de retrouver des réalisateurs chevronnés comme Zack Snyder, Ben Stiller et même Alex Proyas (réalisateur de l’incroyable « Dark City »(1998) que je vous recommande chaudement), réalisateurs bidons? Vraiment?

Achat Dirty Papy en Blu Ray - AlloCiné

Et que dire d’acteurs pourtant remarquables comme Naomi Watts, Julia Roberts, Ben Affleck et même Robert de Niro (pour l’inénarrable « Dirty Papy »). Cette liste renvoie au bien-fondé des Razzie Awards, à leur visibilité et leur utilité (création du concept en 1981 par le publicitaire John Wilson) ; Razzie Awards qui s’opposent à l’esprit des Oscars aux films bien calibrés sur le plan réalisation et scénarios (comme « La la Land » cette année). C’est une critique en règle de films commerciaux faiblards et revendiqués comme tels ; on y retrouve ainsi des films Marvel et DC comics depuis quelques années (« Suicide Squad » ou « Batman vs Superman ») et notre chère Marion Cotillard nationale (on se souvient de son jeu fade et morne dans le puissant « The Dark Knight Rises »(2010) et surtout sa grotesque scène de mort). Cette année 2017, elle est nommée pour « Assassin’s Creed » et « Alliés ».

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Ira-t-elle chercher son Razzie comme l’ont fait avec humour et dérision Halle Berry et Sandra Bullock? On en doute vraiment. Le ridicule ne tue pas pourtant.

En France, on a un peu l’équivalent avec les Gérard de la TV et leurs fameux parpaings.

Gérard de la télévision 2016 : Le palmarès complet - Puremedias

Sandra Bullock venant chercher avec humour son RAZZIE AWARD en 2010 pour « All about Steve »:

Oscar nominee Sandra Bullock: worst actress of 2009

Même chose pour Halle Berry (son RAZZIE à la main droite et son Oscar à la gauche) pour « Catwoman » (2004): un show hilarant.

Une sélection 2017 d’importance:

Pire film cette année:

Batman v Superman: L’Aube de la Justice

Dirty Papy

Gods of Egypt

Hillary’s America: The Secret History of the Democratic Party

Independence Day: Resurgence

Zoolander 2

Pire actrice :

Megan Fox – Ninja Turtles 2

Tyler Perry (Madea) – Boo! A Madea Halloween

Julia Roberts – Joyeuse fête des mères

Becky Turner (Hillary Clinton) – Hillary’s America: The Secret History of the Democratic Party

Naomi Watts – Divergent 3 : Au-delà du mur / Opression

Shailene Woodley – Divergent 3 : Au-delà du mur

Pire acteur :

Ben Affleck – Batman v Superman: L’Aube de la Justice

Gerard Butler – Gods of Egypt / La Chute de Londres

Henry Cavill – Batman v Superman: L’Aube de la Justice

Dinesh D’Souza (dans son proper rôle) – Hillary’s America: The Secret History of the Democratic Party

Robert De Niro – Dirty Papy

Ben Stiller – Zoolander 2

Pire réalisateur :

Dinesh D’Souza – Hillary’s America: The Secret History of the Democratic Party

Roland Emmerich – Independence Day: Resurgence

Tyler Perry  Boo! A Madea Halloween

Alex Proyas – Gods of Egypt

Zack Snyder – Batman v Superman: L’Aube de la Justice

Ben Stiller  Zoolander 2

PS: Et voici les grands gagnants d’hier soir

Pire film: Hillary’s America-The secret history of the Democratic Party

Pire acteur: Dinesh D’Souza-Hillary’s America

Pire actrice: Becky Turner-Hillary’s America

Pire réalisateur: Dinesh D’Souza-Hillary’s America

Jean-Loup Passek (1936-2016): un bon passeur?

Un bon passeur malheureusement décédé ce 4 décembre 2016, oui selon moi avec notamment son fameux « Dictionnaire du cinéma » édité chez Larousse en 1986 ;  une vie de cinéphile commencée au fameux studio Parnasse et en étudiant l’histoire-géographie en Sorbonne dans les années 1950 et 1960.

Le décès de Jean-Loup Passek nous renvoie à une vie de cinéphage et  comme pour Serge Daney, cette passion cinéphile prenait vie par des articles (dans des journaux comme « Combat », « Jeune cinéma » ou « Quotidien de Paris »…) et par ses livres (« 75 ans de cinéma », éd. NATHAN, 1969 ; son « Dictionnaire du cinéma », éd.Larousse, 1986).

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Esprit cinéphile qui s’exprimait d’abord par la politique éditoriale du festival du Film de La Rochelle (crée en 1973), dont il fut un  programmateur érudit et du Centre Georges Pompidou. Festival du film de La Rochelle qui a lieu début juillet chaque année et qui se marque par une programmation exigeante, des hommages voulus à bon nombre de cinéastes étrangers et d’acteurs, tout en se signalant par des études filmiques patrimoniales ou d’animation. Petit festival qui a tout de même accueilli près de 80000 spectateurs en 2016 et se caractérise par une absence de sélection et de prix. Bref, un festival très cinéphile et reconnu comme tel.

1991 - 1992 - 1993 - 1994

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http://www.festival-larochelle.org/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Festival_international_du_film_de_La_Rochelle